Origine et histoire du Château de Garde-Épée
Le logis de Garde-Épée, bâti au bord d’un plateau dominant la Charente, est aujourd’hui un domaine viticole privé. En 1553, le sieur Ancelin acquit le fief et obtint l’autorisation d’y ériger une maison à créneaux pourvue d’une fuie, d’un vivier et d’une garenne ; la fuie ronde située à droite avant l’entrée, datée de 1553, comporte 2 600 boulins et est couverte d’un toit en poivrière percé de trois lucarnes. En 1562, neuf mâchicoulis furent percés au‑dessus du portail d’entrée qui se terminait autrefois par deux tourelles, dont une seule subsiste. La poterne est encadrée de deux pilastres et surmontée d’un fronton triangulaire orné de pots à feu. À l’époque de la construction du logis fut également aménagée une terrasse ; les autres bâtiments de ferme et la chapelle en avant du portail sont d’implantation plus récente. Vers le milieu du XVIIe siècle, les héritiers de Jean Ancelin vendirent la propriété à M. Richard, qui en était encore possesseur en 1698. Le domaine passa ensuite dans la famille de Jarnac de Garde-Épée ; il est détenu aujourd’hui, avec l’abbaye de Châtre, par la société de Garde-Épée dont le principal actionnaire est Henri de Jarnac. Les bâtiments forment un vaste quadrilatère ; l’entrée est marquée par une porte cochère et une longue courtine couronnée de merlons. Les armes des Ancelin sont visibles au‑dessus de la porte d’entrée. Le logis du côté nord a été reconstruit à la fin du XVIIIe siècle : il présente deux niveaux sous une toiture basse et est prolongé par deux ailes d’un seul niveau. La cour renferme un puits couvert d’un toit. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1973 ; il s’agit d’une propriété privée qui ne se visite pas, contrairement à l’abbaye de Châtre pour laquelle des visites sont organisées en été.