Origine et histoire du Château de Hac
Le château du Hac, situé sur la commune du Quiou au sud de Dinan (Côtes-d'Armor), est un édifice du XVe siècle formé de deux corps de bâtiment d'époques différentes. Le grand logis occidental a été édifié pour Jean Hingant entre 1440 et 1448, tandis que la partie orientale repose sur les fondations d'un édifice antérieur, parfois décrit comme une « maison-tour » ou issu d'un manoir du XIVe siècle dont les vestiges subsistent. Construite en pierre de taille de calcaire des faluns, l'architecture a peu été modifiée en façade et conserve des dispositions intérieures de type français propres aux réalisations ducales, ainsi que des décors et éléments anciens de qualité. Le domaine a appartenu successivement à plusieurs familles, dont les Hingant, Tournemine et Rieux ; il fut vendu en 1686 à la famille de Lopriac puis en 1770 à Yves Reslou de la Tisonnais. Au cours du XVIIe siècle, des travaux importants ont touché la charpente et les fenêtres : la charpente du toit principal a été largement refaite à la fin du XVIIe siècle (années 1684-1686) et les baies du premier étage furent agrandies. Le logis a ensuite été transformé en métairie, et des photographies de la fin du XIXe siècle montrent des étages convertis en greniers avec de grandes fenêtres obturées ou réduites. Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1926, le château a fait l'objet d'une restauration importante conduite par la famille Paillard entre 1927 et 1936, intervention parfois jugée regrettable pour certaines parties de l'intérieur. Des jardins de style médiéval ont été créés au nord du logis entre 1980 et 1990. Ouvert au public depuis 1984, l'édifice a fait l'objet d'études et de diagnostics des peintures et du mobilier en 1997. Il a été classé au titre des monuments historiques en septembre 1993 et ses abords ont été inscrits en février 2012. Des travaux récents ont repris la restauration : en 2010 les façades ont été restaurées avec restitution des menuiseries et mise en valeur des vitraux, et la restauration intérieure — d'une surface déclarée de 699 m² — a porté sur la consolidation des planchers et des décors peints, sous la maîtrise d'un architecte en chef des Monuments historiques. Le château présente par ailleurs six tourelles, dont quatre de diamètres inégaux, qui participent à son profil caractéristique de l'âge d'or du duché de Bretagne.