Château de Joviac à Rochemaure en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Joviac

  • Chemin de Mayour
  • 07400 Rochemaure
Crédit photo : Televerseur - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château (cad. AM 185) : inscription par arrêté du 13 octobre 1971 - Les communs, l'enceinte et la chapelle (cad. AM 185, 190) : inscription par arrêté du 17 juillet 1990 - Le système hydraulique du domaine, y compris ses parties souterraines, avec le sol des parcelles cadastrales auxquelles il est lié, à savoir : la totalité des ouvrages hydrauliques et des parties non bâties des parcelles AM 180, 183, 184, 188 à 192, 195 à 197 du cadastre de Rochemaure ; le sol avec les canalisations qu'il contient, le vivier et le puits correspondant à la parcelle AM 185 du cadastre de Rochemaure (à l'exclusion des autres parties bâties concernées par les arrêtés d'inscription) ; la partie du grand barrage, sur le ruisseau de Joviac, située sur la parcelle CI 19 du cadastre de Le Teil (anciennement AB 301) , en complément de la partie classée de la parcelle AM 197 : classement par arrêté du 2 juillet 2001

Origine et histoire du Château de Joviac

Le domaine de Joviac, situé à Rochemaure et en partie sur la commune du Teil, s’étire en bordure du Rhône, au pied du plateau du Coiron, non loin de la nationale 86 en direction du Teil. Le château principal a été édifié à la fin du XVIe siècle (à partir de 1594) et au début du XVIIe siècle en intégrant un donjon carré du milieu du XVIe siècle. Il constitue un bel exemple de demeure noble du XVIIe siècle entourée de dépendances agricoles datées des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Un système hydraulique, créé en 1660, comprend la construction d’un barrage pour assurer le moulinage de la soie toute l’année, et un aqueduc à arcades traverse le parc. De hauts murs et un portail protègent la cour d’honneur qui précède l’imposante bâtisse à deux étages, aux ouvertures régulières, et des greniers percés d’orifices circulaires semblables à ceux des anciennes magnaneries. La façade principale est flanquée de deux tours circulaires et d’une grande tour carrée, l’ancien donjon, jadis isolée par un fossé. Au rez-de-chaussée se disposent une cuisine, une salle à manger, une chambre chauffée par la cheminée de la cuisine, tandis que l’arrière abrite l’office et une grande cave. Le premier étage accueille les chambres et une salle de réception, le second était réservé aux serviteurs. Les dépendances forment un vaste ensemble en « U » : à l’ouest se trouvait une ancienne salle de moulinage surmontée d’une magnanerie et, à l’est, une autre magnanerie à l’étage ; au rez-de-chaussée de cette aile se situe la « maison des pauvres », où les maîtres assuraient les distributions de nourriture, vraisemblablement jusqu’à la Révolution. Une grille du XIXe siècle enferme un parc planté de chênes et de platanes, dont certains datent du XVIIIe siècle. Le domaine comprend aussi une chapelle aménagée par les premiers propriétaires en partie dans une ancienne tour de défense, une orangerie surmontée d’une tour autrefois défensive servant également de pigeonnier, deux grandes terrasses aménagées avec potager, jardin de plantes médicinales, verger et ruches, ainsi qu’une écurie, un four à pain et un vivier. Le château et ses dépendances ont fait l’objet d’inscriptions au titre des monuments historiques en 1971 et 1990, puis d’un classement en 2001.

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