Château de la Chezotte à Ahun dans la Creuse

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de la Chezotte

  • D942
  • 23150 Ahun
Château de la Chezotte
Château de la Chezotte
Château de la Chezotte
Château de la Chezotte
Château de la Chezotte
Crédit photo : Aubussonais - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XVe siècle

Patrimoine classé

Le domaine du château de La Chezotte, en totalité, à savoir : le corps du logis et le corps du bâtiment qui y est accolé, le pavillon-porche d'entrée, la porte fortifiée, la chapelle avec les parcelles situées au sud et à l'ouest, le parc, l'emprise de l'ancien étang avec la digue, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. AN 13, 18, 19, 21, 22, ZW 36, 37, 38, 39, 40) : inscription par arrêté du 30 juillet 2020 ; Une partie de l'emprise de l'ancien étang du domaine du château de La Chezotte, située sur les parcelles n° 30 et 31, figurant au cadastre section ZW : inscription par arrêté du 23 août 2022

Origine et histoire du Château de la Chezotte

Le château de la Chezotte, situé sur la commune d'Ahun (Creuse, Nouvelle-Aquitaine), est un des exemples les mieux conservés de maison forte du XVe siècle dans la Marche. Vers 1459, les frères de la Ville, seigneurs de La Chezotte et enfants du trésorier de La Marche, y résident (lettres de rémission de Charles VII, juillet 1459). On relève la présence du blason de Philibert Barton, seigneur de Massenon et de La Chezotte. En 1630, Symphorien d'Arfeuille épouse Aymée Audier, seigneurs du lieu. Madame De Lisle, comédienne parisienne, acquiert ensuite le château et fait percer des ouvertures. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 15 juin 1926; cette inscription a été abrogée le 30 juillet 2020 par une nouvelle inscription qui intègre la totalité du domaine, et une partie de l'ancien étang a été inscrite le 23 août 2022. L'édifice conserve deux tours rondes encadrant une tour carrée sommée d'une bretèche portée par trois corbeaux, tandis que la tour ronde nord-est présente deux autres bretèches portées chacune par deux corbeaux. Le chemin de ronde, muni de mâchicoulis posés sur des corbeaux profilés et profilé d'un cavet dégagé par des filets, est interrompu entre les deux tours rondes; sur la façade opposée la tour carrée, plus haute que le corps de logis, possède son chemin de ronde à mi-hauteur du toit de ce dernier. Certaines ouvertures anciennes ont été élargies et remplacées par des baies plus vastes. À l'angle nord-ouest, un bâtiment rectangulaire accolé abrite la chapelle actuelle, tandis qu'une ancienne chapelle, transformée en bâtiment d'exploitation, est reliée perpendiculairement au pavillon par une porte fortifiée. L'ensemble est entouré de douves en eau ayant conservé leur tracé primitif; ces douves sont franchies par un pont précédé d'un pavillon-porche fortifié qui s'ouvre par un portail et une porte chanfreinés surmontés d'une rangée de corbeaux. Le portail, mouluré d'un cavet, est surmonté d'un chemin de ronde porté par une rangée de corbeaux et percé de créneaux et de petites bouches à feu circulaires ouvrant sur une galerie; dans l'angle intérieur formé par ce portail et le pavillon, une petite construction présente plusieurs bouches à feu attestant son caractère défensif. À l'intérieur du château se trouvent six cheminées en pierre, dont une ornée de sculptures. Les propriétaires ont ouvert une partie du domaine à la visite à partir de l'été 2019; pour cette première ouverture seul le rez-de-chaussée était accessible et ils espèrent pouvoir ultérieurement faire visiter le chemin de ronde. Le domaine agricole a laissé place, à la fin du XVIIIe siècle, à un jardin à l'anglaise qui s'étend toujours sur quatre hectares.

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