Château de Lagarde dans l'Ariège dans l'Ariège

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Lagarde dans l'Ariège

  • Chemin du Parterre
  • 09500 Lagarde
Château de Lagarde dans lAriège
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Crédit photo : BastienM - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château (ruines) (cad. AD 14, 15, 16 à 23, 462, 627) : classement par journal officiel du 18 avril 1914

Origine et histoire du Château de Lagarde

Le château de Lagarde, ancien château fort du XIe siècle aujourd'hui en ruine, se dresse sur une colline dominant la vallée de l’Hers-Vif, près de Mirepoix, dans l’Ariège (Occitanie). Sa première mention remonte au Xe siècle ; la tour de garde primitive fut édifiée au XIe siècle, en 1063, par Ramire Ier d'Aragon. Au XIIe siècle, l'ouvrage médiéval s'agrandit : quatre tours carrées et une poterne d'entrée complètent la tour initiale, tandis que des courtines dotées de meurtrières et d'un crénelage relient l'ensemble. Au XIVe siècle, d'importantes transformations interviennent avec la création d'un corps de bâtiment derrière chaque façade, la surélévation des toitures, l'aménagement d'un pont-levis et la modification de la porte d'entrée et des ouvertures du logis. À la charnière des XVe et XVIe siècles, la famille de Lévis, alors puissante, modernise les logis en intégrant des influences de la Renaissance tout en conservant la structure médiévale et en renforçant les défenses pour résister à l'artillerie. C'est au XVIe siècle qu'est construit le grand escalier à vis suspendue (1526) surmonté d'une voûte en étoile de style gothique flamboyant, et que l'on double les murailles par de nouvelles voûtes ; un nouveau fossé est creusé et quatre bastions circulaires sont aménagés aux angles, l'entrée étant bastionnée et équipée d'un pont-levis. La seconde enceinte basse destinée à l'artillerie, flanquée de tours rondes abritant des casemates, suit fidèlement le tracé des anciennes courtines et forme une large terrasse défensive. Au XVIIe siècle, sous l'impulsion de Louise de Roquelaure, veuve d'Alexandre de Lévis-Mirepoix, le château perd progressivement son aspect militaire pour devenir un palais d'agrément : statues monumentales coiffent les bastions et la tour d'escalier, une grande esplanade ceinturée de fortifications est créée au sud-est, le pont-levis d'entrée est remplacé par un pont en pierre muni d'un portail monumental et d'une rampe d'accès venant du village, et des terrasses ornées de balustres précèdent l'entrée. Ces aménagements somptuaires, complétés par des jardins à la française, une galerie des Glaces, une glacière et un étang à poissons, ont valu au château des surnoms comparant son faste à celui de Versailles. Aux XVIIIe siècle on dessine des jardins le long de la pente vers la rivière ; un plan des jardins daté de 1769 est conservé aux Archives départementales de l'Ariège et des gravures du milieu du siècle figurent le site. Durant la Révolution, le château est pillé et une démolition est ordonnée ; il sert ensuite à diverses fonctions utilitaires avant de redevenir propriété de la famille de Lévis en 1805. Classé monument historique en 1914, il poursuit néanmoins sa dégradation, aggravée en 1980 par le saccage d'un pan de la tour sud‑ouest. À partir de la fin du XXe siècle, des travaux de débroussaillage et des actions menées par des propriétaires et des associations, dont la création d'un jardin potager médiéval et l'ouverture au public, entament une mise en valeur du site ; en 2012 la propriétaire a donné le château, qui est géré depuis 2015 par l'association Per le Castel. Le plan du château est carré, flanqué de quatre tours quadrangulaires ; il est ceinturé de plusieurs enceintes, terrasses et fossés successifs. Parmi les vestiges subsistent notamment la voûte en étoile du grand escalier extérieur de la Renaissance, les marches ayant disparu ainsi que le couronnement en balustrade du XVIIe siècle. Chaque été, des animations sont organisées sur le site, marchés gourmands et embrasements, feux d'artifice et reconstitutions médiévales attirent des visiteurs et contribuent à l'animation du lieu.

Liens externes