Château de Lantilly à Cervon dans la Nièvre

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Lantilly à Cervon

  • 140 Lantilly
  • 58800 Cervon
Crédit photo : LecomteB - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIVe siècle
Construction initiale
XVIIe siècle
Reconstruction partielle
XIXe siècle
Aménagements intérieurs
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château, les douves, le boutron et le colombier (cad. G 654, 653, 651) : inscription par arrêté du 6 novembre 1985 - La salle décorée au XIXe siècle, au rez-de-chaussée ; l'escalier ; la salle avec le plafond en poutres et torchis, à l'étage ; la chambre avec la grande cheminée, à l'étage ; les façades et toitures des dépendances ; le jardin et les structures d'eau incluant tous les aménagements hydrauliques (cad. F 43 ; G 640, 642 à 651, 653, 656 à 661, 663, 664, 693, 785 à 788, 790 à 796, 825, 826 ; ZV 11, 35) : inscription par arrêté du 18 août 2005

Personnages clés

Jean de Torcy Propriétaire du château en 1504.
Louis Formé de Framicourt Propriétaire ayant rehaussé la cour du château.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Louis-Antoine de Certaines Propriétaire du château en 1788.
Albert Ramillon Propriétaire du château à partir de 1910.

Origine et histoire du Château de Lantilly

Le château de Lantilly, situé sur la commune de Cervon dans la Nièvre, occupe la rive droite de l'Anguison, au sud-est de Corbigny, à la limite du Nivernais et du Comté de Château-Chinon. Son emplacement contrôlait autrefois la route antique venant de Corbigny. Le nom de Lantilly indique une origine romaine et la terre constituait une seigneurie avec haute, moyenne et basse justice mouvante du comté de Château-Chinon et de la baronnie de Lormes-Challon. L'édifice a des origines médiévales mais a été partiellement détruit pendant les guerres de Religion et reconstruit aux XVIIe et XIXe siècles. La maison forte primitive comportait six tours et une double enceinte de fossés alimentés par la rivière ; cinq des six tours ont disparu. Du dispositif défensif subsistent l'aile nord-ouest et sa tour, ainsi que l'aile nord-est en retour d'équerre, et quelques vestiges médiévaux sont conservés à l'intérieur. Le château est entouré de deux circuits de douves en eau et conserve un système hydraulique complet comprenant une fontaine, des allées d'eau, des ponts dormants et des ponts déversoirs, des buses, des vannes et des dépendances. L'accès se fait aujourd'hui par un pont dormant à deux arches aboutissant à une porte centrale de la façade nord-est, sous une voûte en plein cintre. L'édifice présente des murs très épais et trois niveaux avec combles ; certaines ouvertures datent du XVIIe siècle, et une fenêtre à baies géminées avec arcs en accolade est conservée. Des consoles subsistent sur le côté nord-ouest. La porte de la façade de l'aile sud-est, donnant sur la cour intérieure, est encadrée de jambages à bossages chanfreinés et d'une plate-bande à claveaux alternés. La tour, édifiée sur un talus, comprend deux niveaux ; son soubassement est percé de canonnières et elle est coiffée d'un toit à quatre pans très raides, pris sur des solives en encorbellement ; les ouvertures des anciens hourds sont visibles. La première enceinte extérieure conserve une large douve et une tour ronde qui a été aménagée au XXe siècle. Après la destruction de cinq tours, la cour fut rehaussée de quelques centimètres par décision du propriétaire Louis Formé de Framicourt afin d'éviter son inondation par les douves. Un escalier en pierre bleue du XVIIe siècle, remplaçant l'ancien escalier à vis médiéval, permet l'accès à l'étage ; il conserve des croisées d'ogive en bois. À l'intérieur, on note des charpentes authentiques, un plafond à poutres et boudins de torchis et des aménagements du XIXe siècle. Le domaine a appartenu à plusieurs familles : en 1504 à Jean de Torcy, puis au début du XVIIe siècle à Jean, Charles et Claude de Torcy ; en 1637 Michel de Torcy était coseigneur avec Paul-Léonard de Remigny, tandis qu'une partie de la terre relevait de Catherine de Torcy, mariée à Louis Le Bascle, baron d'Argenteuil. En 1765, à la mort de Louis-Antoine de Torcy sans postérité, Lantilly passa à Claude‑Robert Dugon et à Antoine‑François‑Henri, vicomte de Damas ; des aveux furent faits en 1771 puis renouvelés ultérieurement par Elie vicomte Dugon. En 1788 le vicomte Dugon vendit le château à Louis‑Antoine de Certaines, qui le céda en 1803 à Louis Formé ; la propriété passa ensuite par mariage à Valentine Formé et au vicomte Alexis de Gabriac au milieu du XIXe siècle, puis fut achetée en 1910 par Albert Ramillon, et demeure depuis dans la même famille. Le château est aujourd'hui converti en chambres d'hôtes et accueille des événements familiaux ; il se visite de juin à septembre tous les jours de 14h à 18h (fermé le mardi), le reste de l'année sur réservation. Les douves, le boutron et le colombier ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 6 novembre 1985. Par arrêté du 18 août 2005 sont inscrits, intérieurement, la salle décorée du XIXe siècle au rez-de-chaussée, l'escalier, la salle à l'étage avec plafond en poutres et torchis et la chambre avec la grande cheminée, ainsi qu'extérieurement les façades, les toitures, les dépendances, le jardin et les structures d'eau incluant les aménagements hydrauliques.

Devenir actuel

Le château est maintenant converti en chambre d'hôte et accueil d'évènements familiaux et se visite de juin à septembre tous les jours de 14h à 18h (fermé le mardi), le reste de l'année sur réservation.

Liens externes