Origine et histoire du Château de Montrenard
Le château de Montrenard est un édifice du XIVe siècle situé à Pouilly-sous-Charlieu, dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 1935. Le château se trouve sur la rive du Jarnossin, rivière prenant sa source à Cuinzier et se jetant dans la Loire à Pouilly-sous-Charlieu. Selon le Dictionnaire topographique de la Loire, Montrenard est attesté depuis 1343 sous diverses graphies — Monte Reynardi, Montregnard, Mont Regnard — avant de prendre sa forme actuelle. Le château a été bâti par la famille Montrenard vers 1385, qui détenait le monopole des gués sur la Loire entre les ports d'Aiguilly et de Pouilly ; cette petite seigneurie ne relevait d'aucun suzerain. Jean de Montrenard, chevalier, était proche mais non vassal d'Édouard II de Beaujeu, qui lui céda, en reconnaissance de ses services, d'importantes rentes dans les paroisses d'Aiguilly et de Nandax. La lignée des Montrenard se poursuit, mais la maison décline à partir de 1500 : Joachim de Montrenard commence à aliéner des domaines en 1535, puis le fief passe en 1588 à Claude de Cremeaux et en 1601 à la famille d’Apchon. Les Michon de Vougy de la Farge furent les derniers propriétaires avant la Révolution et, en 1766, ils firent ériger en comté leurs terres de Vougy, Aiguilly, Montrenard, Bonvert et la Farge. Propriété privée du marquis Jean-Louis D’Andigné, le château n'est pas ouvert au public ; une association, les Amis du château de Montrenard, a été créée en 2014 pour le faire connaître et assurer des travaux d'entretien. Architectoniquement, l’ensemble présente une enceinte quadrangulaire dont trois angles sont flanqués d'échauguettes en encorbellement, le quatrième, au sud-ouest, étant occupé par un donjon carré, le tout ceint de douves. Sur la face ouest, contiguë au donjon, la porte d'entrée est défendue par une bretèche reposant sur une arcade et ouvre sur un couloir percé d'un trou d'assommoir. Le donjon est réparti en quatre étages éclairés d'archères cruciformes. Le château n'avait pas vocation à résister à une guerre de siège mais servait d'abri contre les bandes de pillards. Lors d'une visite en 1911, des membres de la société Diana notèrent, par la plume de Joseph Jacques, que les appartements seigneuriaux étaient rudes et dépourvus de confort ; à cette époque ils servaient de greniers ou de fenils et il ne restait plus ni boiseries, ni mobilier, ni décor, contraste avec l'extérieur dont la conservation était presque parfaite.