Château de Pizay à Saint-Jean-d'Ardières dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Pizay

  • 443 Route du Château
  • 69220 Belleville-en-Beaujolais
Château de Pizay
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Crédit photo : Jlpigache - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Patrimoine classé

Façades et toitures du donjon, de la tour ronde et de l'aile Henri III ; escalier du donjon (cad. AB 27) : inscription par arrêté du 5 septembre 1972

Origine et histoire du Château de Pizay

Le château de Pizay est une ancienne maison forte, fondée à la fin du XIVe siècle, qui se dresse près d'un logis Renaissance sur la commune de Belleville-en-Beaujolais, dans la commune déléguée de Saint-Jean-d'Ardières, au nord-est du département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Situé dans le Beaujolais, il figure parmi les plus anciens fiefs de la région. Le château fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 5 septembre 1972 : sont inscrits les façades et toitures du donjon, de la tour ronde et de l'aile Henri III, ainsi que l'escalier du donjon. Il se trouve à 2,5 kilomètres à l'ouest du bourg de Saint-Jean-d'Ardières.

La propriété a été successivement détenue par plusieurs familles. Les Marchamp sont attestés dès 1070 avec Gosmard de Pizay, qui prit le nom de la terre ; en 1374, Henri de Pizeys était seigneur dans la mouvance des Beaujeu. En 1420, par le mariage d'Éléonore de Pizay et de Jean de Nanton, le château passa aux Nanton, puis en 1570 il échut par mariage à la famille de Sainte Colombe, qui prit le nom de Sainte Colombe Nanton. En 1722, François II Sabot, issu d'une famille marchande et consulaire de Lyon, acheta le domaine à Claude de Sainte Colombe Nanton. La troisième épouse du fils de François II Sabot légua le château à son petit-neveu Jean-Marie Sarrazin en 1831 ; à la mort de Jean-Marie Sarrazin en 1883, la propriété revint à Jean-Marie Berthet, dont les fils le vendirent en 1916 à Alfred Pépin de Bonnerive. Alfred Pépin Fontaine de Bonnerive et son fils unique décédèrent pendant la Seconde Guerre mondiale ; la veuve, Andrée Chancel, hérita du domaine avant de le céder à Claude Gaidon dans des conditions non précisées. Claude Gaidon céda ensuite la société des domaines de Pizay et Morgon à la société de vins et spiritueux Seagram's, elle-même rachetée par la SAFER de Rhône et Loire. En 1981 la propriété fut vendue au groupe d'assurances Mutasudest, devenu Groupama ; elle appartient depuis à la Société Civile d'Exploitation du Château de Pizay, filiale de la caisse régionale Groupama Rhône-Alpes Auvergne, qui l'a aménagée en hôtel de luxe avec restaurant gastronomique et salles de séminaires.

Des éléments de la maison forte médiévale subsistent : la Tour Tanay, dite donjon carré pourvu de quatre échauguettes d'angle, édifiée vers 1030, une tour d'escalier circulaire et l'enceinte construite vers 1070, le tout proche d'un logis Renaissance et d'une chapelle du XIXe siècle. En 1692, André Le Nôtre aurait dessiné le jardin à la française en installant 32 topiaires d'ifs sur l'échiquier du jardin ; de ce dessin subsistent aujourd'hui huit ifs taillés en plateaux formant une marelle étoilée autour d'un bassin central, ainsi que quelques galeries de charmes et des cabinets de verdures. Le domaine exploite 75 hectares de vignes répartis en plusieurs appellations : 26 hectares de Beaujolais rouge, 19 hectares de Morgon, 18 hectares de Brouilly (Château Saint-Lager, acquis en 1998), 7 hectares de Beaujolais blanc et 5 hectares de Régnié, principalement plantés en gamay noir à jus blanc et en chardonnay.

Les fonds de Pizay sont déposés aux Archives départementales du Rhône ; parmi les ouvrages qui traitent du château figurent Émile Salomon, Les châteaux historiques du Lyonnais et du Beaujolais (Marseille : Laffitte, 1979), Mathieu Méras, Châteaux en Beaujolais (Annonay : Bétinas, 1981) et l'article de Marie-Louise Odin « Le château de Pizay à Saint-Jean d’Ardières » dans Expansion Beaujolaise, n°42, 1984.

Liens externes