Château de Rives à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Rives

  • 3 Quai de Rives
  • 74200 Thonon-les-Bains
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Château de Rives
Crédit photo : Krzysztof Golik - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1280
Fondation du bourg
1321
Acquisition des maisons
1386
Première mention du prieuré
XIVe siècle
Construction initiale
1487
Dernière mention de la maison forte
1752
Transfert du prieuré
1791
Vente du prieuré
1920
Résidence privée
1999
Cession à la ville
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures ; cour fermée avec son portail : inscription par arrêté du 28 juin 1932

Personnages clés

Philippe Ier de Savoie Comte de Savoie ayant fondé le bourg de Rives.
Louis-Étienne Piccard Historien ayant étudié le prieuré au XIXe siècle.
Rolando Guerreti Lombard ayant vendu des maisons aux chanoines en 1321.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Brun Henri Ex-commandant du G.M.R. « Ile de France » victime d'un attentat en 1944.

Origine et histoire du Château de Rives

Le prieuré de Montjoux, appelé localement château de Rives ou château de Montjoux, est un ancien établissement religieux du XIVe siècle situé à Rives‑sous‑Thonon, sur la commune de Thonon‑les‑Bains (Haute‑Savoie, Auvergne‑Rhône‑Alpes), en bordure du lac Léman. Ses façades et toitures, ainsi que la cour fermée et son portail, sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 28 juin 1932. Édifié au Moyen Âge au centre du bourg de Rives, fondé vers 1280 par le comte Philippe Ier de Savoie, il a longtemps été confondu avec une maison forte voisine. Cette maison forte, attribuée à la famille de Greysier et passée au XVe siècle à la famille de Rovorée, aurait été construite dans la première moitié du XIVe siècle. L'origine de la confusion remonte aux travaux de Louis‑Étienne Piccard (1853‑1935) dans les années 1880, repris par plusieurs auteurs du XXe siècle, qui affirmait que le « château » avait été acquis au début du XVe siècle par les prévôts de la Congrégation du Grand‑Saint‑Bernard pour se rapprocher de la maison de Savoie établie au château de Ripaille. Les recherches ultérieures ont établi que le prieuré et la maison forte étaient deux édifices distincts et contemporains. Le prieuré, mentionné pour la première fois en 1386, est en réalité le résultat de l'assemblage de plusieurs maisons achetées par les chanoines dès 1321, notamment à un Lombard nommé Rolando Guerreti. La maison forte, attestée pour la dernière fois en 1487, disparaît ensuite des archives et apparaît ruinée sur un plan de Thonon de la première moitié du XVIIe siècle ; sur la Mappe sarde, sa parcelle est qualifiée de « masure ». De cette maison forte subsiste aujourd'hui uniquement la « tour des langues ». Les chanoines demeurent au prieuré jusqu'au milieu du XVIIIe siècle ; en 1752, lors du démantèlement de la prévôté du Grand‑Saint‑Bernard par décision du duc de Savoie et du pape, le prieuré est transféré à l'ordre des Saints‑Maurice‑et‑Lazare, puis vendu au comte de Sonnaz en 1791. Nationalisé pendant la Révolution française, l'ancien prieuré accueille au XIXe siècle des activités industrielles — tannerie et poterie — avant de redevenir une résidence privée en 1920. Réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale pour loger des troupes, il fut le théâtre d'un attentat : le 29 octobre 1944, M. Brun Henri, ex‑commandant du G.M.R. « Ile de France », arrêté à Paris et enfermé dans une pièce du château par une section de la Milice Patriotique, est victime le 2 novembre d'une grenade lancée dans sa chambre vers 22 h. Le château a été cédé à la ville de Thonon en 1999 et choisi pour abriter le nouveau musée de la ville.

Liens externes