Château de Rozay à Saint-Georges-sur-la-Prée dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Rozay

  • 139 Château de Rozay
  • 18100 Saint-Georges-sur-la-Prée
Propriété privée

Période

4e quart XVe siècle, 1ère moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Château et ses dépendances, y compris les sols de la basse-cour, de la cour et du jardin, les douves et les murs de clôture (cad. A 540 à 544) : inscription par arrêté du 14 septembre 2000

Origine et histoire du Château de Rozay

Le château de Rozay se dresse sur la rive gauche du Cher, au lieu-dit Rozay, sur la commune de Saint-Georges-sur-la-Prée (Cher, Centre-Val de Loire). Implantée selon le parti traditionnel des petites demeures d'agrément médiévales, la maison présente une plate-forme quadrangulaire entourée de douves, ponctuée de tours rondes aux angles et doublée d'une basse-cour et d'une cour intérieure. L'ensemble est fermé par une enceinte percée uniquement d'un portail d'entrée, côté sud. Le logis occupe l'angle nord-est de la cour; une aile de communs, adossée à la courtine ouest, y fut ajoutée au XVIIe siècle ou au tout début du siècle suivant. Le corps principal, de plan régulier, s'étire entre une petite cour et un jardin compartimenté, et est flanqué à l'est d'un grand pavillon et d'une aile en retour. Cette aile abrite la tour de l'escalier en vis, une petite galerie à deux étages ouverte sur la cour, ainsi que la chapelle dont l'élévation intérieure est gothique. L'ordonnance générale du logis, simple et symétrique, paraît homogène ; le décor se limite principalement aux moulures des encadrements des baies. L'influence italienne se révèle discrètement dans la galerie et dans quelques éléments décoratifs : une cheminée d'une pièce de l'étage du corps principal et les culots de la chapelle. L'absence de sources d'archives et les remaniements des XVIIe et XVIIIe siècles rendent la datation incertaine, mais la demeure a probablement été construite à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle pour les Sardé, une famille de petite noblesse dont des membres occupaient des offices à Bourges. La distribution et l'aménagement intérieurs du corps principal remontent à la seconde moitié du XVIIIe siècle ; les pièces de l'étage conservent leurs lambris ornés de toiles peintes au trumeau des cheminées et au-dessus des portes. Du décor du XVIe siècle subsiste surtout une cheminée monumentale à colonnes ioniques, pilastres corinthiens et corniche ornée de motifs employés après 1540-1550. Malgré des apports réalisés par l'érudit Émile de Toulgoët-Tréanna au XIXe siècle, Rozay a conservé ses dispositions anciennes, caractéristiques des petits châteaux ruraux du Berry, et une certaine authenticité. Le monument, avec ses dépendances, les sols de la basse-cour, de la cour et du jardin, ainsi que les douves et les murs de clôture, est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 14 septembre 2000. Propriété privée, le château a été transmis par sa dernière propriétaire, Gabrielle Lion, à l'Association Renaissance du Château de Rozay pour son entretien ; une partie des terres agricoles a été vendue séparément à un agriculteur local et une ouverture à la visite est envisagée.

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