Château de Wailly à Conty dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Wailly

  • Le Château 
  • 80160 Conty
Château de Wailly
Château de Wailly
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Château de Wailly
Château de Wailly
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Château de Wailly
Château de Wailly
Crédit photo : C. Mornie - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ruines de l'hémicycle ; les façades et toitures du bâtiment Sud-Est des communs ; la façades subsistante du bâtiment Nord-Ouest ; terrasses avec leurs murs de soutènement (cad. D 130, 131) : classement par arrêté du 20 août 1974 ; Façades et toitures de l'aile subsistante ainsi que la pièce dite la chapelle (cad. D 131) : inscription par arrêté du 20 août 1974

Origine et histoire du Château de Wailly

Le château de Wailly est une propriété privée située sur le Domaine de Wailly, à Wailly, sur la commune de Conty dans la Somme, au sud d'Amiens. Il entra dans la famille d'Hallewyn par le mariage en 1506 de Jeanne Mauchevalier avec Jean Hallewyn. La seigneurie se transmit ensuite de Jean à Louis d'Hallewyn, puis à Antoine d'Hallewyn, bailli d'Amiens, puis à Charles Maximilien d'Hallewyn et enfin à Alexandre d'Hallewyn, auquel on attribue généralement la reconstruction du château ; la cheminée de la cuisine portait un écusson daté de 1629 aux armes de la famille d'Halluin. Le château originel comprenait trois corps de logis disposés en U autour d'une cour ouverte vers le nord. Après la mort de François d'Hallewyn, la seigneurie passa à la famille de Croÿ par le mariage de Marie-Joséphine d'Haluin avec Ferdinand François Joseph de Croÿ. Leur descendant Joseph Anne Maximilien de Croÿ, duc d'Havré, entreprit d'importants travaux d'embellissement après son mariage en 1762 : il modifia l'accès en créant une avenue au nord, fit édifier de vastes dépendances de part et d'autre du château, fit construire sur la droite un hémicycle néo-classique en pierre orné d'arcades et fit aménager une chapelle. La Révolution et la Terreur provoquèrent la fuite des propriétaires ; le château fut saisi comme bien national, vendu et partiellement détruit. La famille de Croÿ parvint à récupérer le domaine au retour d'émigration, mais le château était en ruines et les propriétaires s'installèrent dans les communs ; les vestiges servirent alors surtout de rendez-vous de chasse. À la fin du XIXe siècle, après un incendie en 1895, l'aile ouest fut restaurée. En 1919 Ferdinand de Croÿ et sa sœur Sophie vendirent le château au baron de l’Épine ; un nouvel incendie en 1922 dévasta l'aile restante et les travaux de restauration furent confiés à l'architecte Pierre Parent, qui donna à l'édifice son aspect actuel avec un corps de logis coiffé d'un comble mansardé et cantonné à chaque extrémité par un pavillon. En septembre 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le général Montgomery y établit son quartier général. Le corps de logis actuel, en brique et pierre, ne représente plus qu'un tiers du château primitif. L'accès se fait par une allée bordée par les communs et par un hémicycle en pierre, aujourd'hui en ruines. Le plan en U de l'édifice initial laisse percevoir ses dimensions imposantes et des jardins à la française se situent en contrebas de l'aile est. La restauration du début du XXe siècle a réutilisé des matériaux provenant des bâtiments ruinés. Le château reste une propriété privée, dont une partie est louée pour des réceptions ; le domaine comprend le parc, l'orangerie, les communs, l'hémicycle et une terrasse offrant une vue panoramique.

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