Château des Célestins à Colombier-le-Cardinal en Ardèche

Patrimoine classé Monastère Patrimoine religieux Château

Château des Célestins

  • Enc du Château
  • 07430 Colombier-le-Cardinal
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Château des Célestins
Crédit photo : Goudan07 - Sous licence Creative Commons
Propriété publique

Période

4e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

La salle de compagnie et la salle à manger au rez-de-chaussée du corps de bâtiment Sud, y compris les parties de façade extérieure et de toiture correspondant à ces pièces (cad. A 25) : classement par arrêté du 8 février 1963. En totalité, l'ancien couvent des Célestins, son domaine, sa ferme, son parc et sa clôture, tous les éléments maçonnés s'y trouvant, le tout ainsi que les parcelles sur lesquelles il se trouve tel que délimité sur le plan joint à l'arrêté (cad. A 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 21, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 29, 858, 860, 861) : inscription par arrêté du 19 juillet 2017

Origine et histoire du Château des Célestins

Le château, ancien couvent des Célestins, est situé à Colombier‑le‑Cardinal, en Ardèche Verte, dans le Piémont ardéchois. L'ordre des Célestins prend sa source dans l'inspiration de Pietro del Morrone en 1248 ; Célestin V approuve les maisons fondées et donne son nom à l'ordre en 1294. Le premier château‑couvent de Colombier est établi en 1339 par Pierre de Colombier, cardinal et légat du pape, qui couronna l'empereur Charles IV en 1355. Selon son vœu testamentaire, une communauté de religieux célestins est installée au château à sa mort en 1361. Les armoiries des Célestins de Colombier reprennent, comme celles de tous les Célestins de France, une croix d'or accompagnée d'un S d'argent sur champ d'azur et de deux fleurs de lys. Le château‑monastère existait déjà aux XIIe et XIIIe siècles comme point de défense et de refuge ; il appartenait alors à la famille Malatour‑Colombier d'Annonay. Durant les guerres de religion, dans les années 1560, les huguenots détruisent le monastère, refuge des catholiques. Après l'édit de pacification de Nantes en 1585, le monastère est reconstruit presque entièrement en 1655. Les vicissitudes de l'histoire entraînent ensuite, en 1675, la destruction d'une grande partie des anciens bâtiments, à l'exception de la tour cardinale, de l'église et du cloître. Le relâchement observé au sein de l'ordre et des dépenses inconsidérées conduisent à la disparition des Célestins : l'ordre est supprimé en 1773 et le château‑couvent fermé en 1778. Les bâtiments sont vendus comme biens nationaux en 1790 aux frères Monneron, puis acquis en 1859 par la famille Barou de La Lombardière de Canson. En 1961, la famille de Canson vend le château et ses terres à la société Saint‑Gobain, qui les revend en 1982 au syndicat mixte d'équipement de l'Ardèche ; le site est loué à la Fédération départementale des associations familiales rurales. L'édifice, ancien monastère d'environ 5 000 m2 implanté dans un parc de 18 hectares, est partiellement classé au titre des monuments historiques depuis 1963 et partiellement inscrit depuis 2017.

Liens externes