Château des Roure à Labastide-de-Virac en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château des Roure

  • Place du Château
  • 07150 Labastide-de-Virac
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Château des Roure
Crédit photo : Alainauzas - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, la cour intérieure, l'escalier, les cheminées du rez-de-chaussée et de la grande salle du premier étage (cad. B 870) : classement par arrêté du 20 mars 1978

Origine et histoire du Château des Roure

Le château des Roure est une forteresse de la fin du Moyen Âge située à Labastide-de-Virac, dans le sud de l'Ardèche. Il a été classé au titre des monuments historiques en 1978.

Le village de Labastide-de-Virac se trouve sur des plateaux calcaires, le long de l'ancienne route du Pont d'Arc. Majoritairement protestante, la commune fut un point stratégique entre Nîmes et Privas pendant les périodes de tensions religieuses; le château, implanté au cœur du village, est entouré de maisons qui ont servi de rempart naturel.

Un premier ouvrage en forme de tour carrée fut élevé au XIe siècle pour surveiller l'axe passant par le Pont d'Arc. À la fin du XIVe siècle, un nouveau château fut édifié sur l'ancienne fortification féodale; le seigneur portait le titre de comte du Roure, issu de la famille Beauvoir de Grimoard du Roure. Au XVIe siècle, la terre de Labastide passa aux Sautel, seigneurs de Barjac : leur fils Claude bâtit une maison forte qui prit le nom de Roure après le mariage d'une de ses filles avec Pierre de Beauvoir du Roure. Le château joua un rôle important pendant les guerres de Religion et jusqu'à la révolte des camisards. En 1628 le duc de Rohan y fut hébergé par le comte du Roure, puis en 1629 Louis XIII et Richelieu firent raser les défenses du château et les remparts du village, entraînant la perte d'éléments comme les échauguettes, le donjon et les mâchicoulis. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, le comte du Roure abjura le protestantisme et devint catholique. En 1703, Jean Cavalier prit le château de Labastide-de-Virac et brûla l'église.

En 1825 la famille Beauvoir du Roure vendit le château à leur métayer, la famille Pradier, qui transforma l'édifice en magnanerie dans le cadre de l'essor de la sériciculture dans le département; cette activité déclina après la Première Guerre mondiale. Les descendants des Pradier ouvrirent le château au public en 1975, et les façades et toitures, la cour intérieure, l'escalier ainsi que les cheminées du rez-de-chaussée et de la grande salle du premier étage furent classés monuments historiques par arrêté du 20 mars 1978. Entre 2013 et 2016, des travaux de rénovation ont restauré les tours, le donjon, les échauguettes, les toitures et les mâchicoulis. En 2018 une réplique de trébuchet a été installée au pied du château et un parc médiéval avec animations a été créé en 2019.

Le château présente une construction quadrangulaire flanquée de deux tours rondes à tuiles orangées, deux échauguettes, un chemin de ronde et un donjon. Il comprend également un grand escalier à vis, des plafonds à la française et une cheminée monumentale.

La visite permet de découvrir l'histoire du lieu, la magnanerie et l'art de la sériciculture, depuis l'élevage du ver à soie jusqu'au travail du fil. Le musée de la Soie, ouvert en 2002, présente les différentes étapes de fabrication du fil de soie. Les salles aménagées, la magnanerie et le parcours se terminent par le chemin de ronde et le donjon, qui offrent un panorama étendu. À des fins culturelles, le château exploite encore des mûriers et élève des vers à soie; ces activités mobilisent huit personnes pendant six à sept mois de la saison touristique. Depuis les années 2000 se sont ajoutées des animations telles que le fantôme des oubliettes, des démonstrations de tir au trébuchet et un atelier de forgeron. Le site accueille plus de 45 000 visiteurs par an.

Liens externes