Château du Fraisse à Nouic en Haute-Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château du Fraisse

  • Le Fraisse
  • 87330 Nouic
Château du Fraisse
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Château du Fraisse
Crédit photo : Jean-David et Anne-Laure from Québec, Canada - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Portail principal de la travée centrale ; la porte à bossage sur le jardin ; le portail de l'aile gauche dite grande porte délicate ; la petite porte située à gauche du précédent dite petite porte délicate ; la grande porte rustique de l'aile gauchesur jardin ; les deux portes palières au premier étage ; la cheminée Renaissance de la grande salle (cad. A 84) : classement par arrêté du 24 octobre 1973 ; Les façades et toitures de l'aile des écuries (cad. A 84) : inscription par arrêté du 24 octobre 1973 ; Les façades et toitures du château du 15s et des deux corps de bâtiment du 16s et l'ancien portail (cad. A 84, 91) : inscription par arrêté du 28 janvier 1986

Origine et histoire du Château du Fraisse

Le château du Fraisse, situé à Nouic (Haute-Vienne), est un monument privé dont les principales phases datent des XVe, XVIe et XVIIIe siècles. Il est remarquable par la continuité de sa propriété : la même famille porte le nom « des Monstiers », puis « des Monstiers Mérinville », depuis le début du XIIIe siècle et l'occupait encore en 2020. Un logis noble existait au XIVe siècle mais fut brûlé et ruiné en 1356 lors des ravages du Prince Noir. Au XVe siècle, Jacques (ou James) des Monstiers reconstruisit une demeure à caractère défensif ; ce bâtiment, dont l’étage supérieur fut arasé au XVIIe siècle, subsiste toujours à l’ouest-nord-ouest de l’ensemble. En 1554, Jean de Monstiers, évêque de Bayonne et ambassadeur des rois, fit édifier une nouvelle résidence plus vaste, de plan en L, qui constitue la partie principale de la maison Renaissance. Cette construction présente des motifs de la Seconde Renaissance, influencés par l’École de Fontainebleau et inspirés des traités de Serlio : tours d’escaliers intérieures, portes et cheminées ornées de marbres polychromes, portail en granite et calcaire incrusté de marbres colorés et décoré de médaillons. Dans un pays de granite, l’emploi du calcaire de Chauvigny pour les éléments décoratifs est notable. Au XVIIe siècle furent remaniés les dispositifs défensifs : comblement des douves au sud‑ouest, transformation des douves du sud‑est en canal, suppression des ponts-levis et remplacement d’un pont‑levis par un pont de pierre ; la démolition de la tour nord‑ouest, commencée vers 1750, fut interrompue. Vers 1725 furent élevés les communs actuels, mansardés, en prolongement de l'aile en retour, destinés aux écuries, aux greniers et à une partie du logement des domestiques. La vaste galerie du premier étage de l’aile en retour a été redistribuée en chambres desservies par un corridor, et la démolition du vieux château qui avait été engagée resta inachevée. Au XIXe siècle le salon du rez-de-chaussée fut entièrement refait et la chapelle restaurée ; au début du XXe siècle les lucarnes et corniches du corps de logis principal et de l’aile en retour furent refaites d’après le modèle des fenêtres de l’hôpital de Lude. Le château comprend aujourd’hui un corps de logis du XVe siècle, la résidence principale du XVIe siècle et des dépendances plus récentes ; le vieux château a conservé en grande partie sa disposition d’origine et s’ouvre par une porte en accolade. Côté parc a été accolé un pavillon crénelé de style Troubadour. Le domaine a traversé le XXe siècle grâce à d’importantes campagnes de restauration menées à la fin du XIXe siècle, puis entretenues par les générations suivantes. Le château est également le siège d’une exploitation agricole labellisée « AB » et est ouvert à la visite durant la période estivale. Il a été inscrit dans son intégralité à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1973 et 1986, et certains décors Renaissance (portes, cheminées) ont été classés Monument historique en 1973.

Liens externes