Construction initiale 1558 (≈ 1558)
Le capitaine de Hierges fait construire la maison forte après les combats entre les troupes royales françaises et les armées de Charles Quint.
1640
Destruction et restauration
Destruction et restauration 1640 (≈ 1640)
Attaque de Charlemont par les troupes du maréchal de la Meilleraye, suivie de la remise en état de la maison forte.
1671
Restauration de la chapelle
Restauration de la chapelle 1671 (≈ 1671)
La chapelle attenante est restaurée après les destructions subies.
Fin du XVIIIe siècle
Transformation en ferme
Transformation en ferme Fin du XVIIIe siècle (≈ 1895)
L'édifice est transformé en ferme après la Révolution.
1991
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 1991 (≈ 1991)
Le château-ferme est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades et toitures des deux ailes Est et Sud, y compris les trois tourelles d'angle (cad. C 15) : inscription par arrêté du 18 septembre 1991
Personnages clés
Capitaine de Hierges
Responsable de la construction initiale de la maison forte au XVIe siècle.
Maréchal de la Meilleraye
Commandant des troupes ayant attaqué Charlemont en 1640.
Origine et histoire du Château-ferme
Le château-ferme de Foisches, dit ferme des Templiers, est une ancienne maison forte transformée en exploitation agricole située à Foisches, dans les Ardennes. Implanté au pied d'un coteau, légèrement en contrebas de l'église Saint-Martin, il s'organise autour d'une cour rectangulaire flanquée de trois tours d'angle. L'édifice, bâti en pierre et en briques, présente peu d'ouvertures extérieures, hormis de grandes portes liées à l'usage agricole. La façade sur cour de l'aile Est se distingue par un ordonnancement décoratif remarquable pour la région : des lignes en pierre bleue de Givet, formant linteaux, appuis et encadrements, sont reliées par des cordons en bandeaux qui se détachent sur la maçonnerie de briques. Sur le côté droit de cette façade, une série de sept arcades en plein cintre, rehaussées de claveaux en bossage et reposant sur des colonnes, constitue un élément singulier ; certaines colonnes portaient des sculptures de têtes grotesques aujourd'hui martelées. Cette façade de l'aile Est remonte à la construction initiale, au début du XVIIe siècle ; d'autres parties ont été remaniées aux XIXe et XXe siècles. Le château-ferme appartenait à l'origine à une famille dite « des Templiers », d'où son nom, mais il n'a aucun lien avec l'ordre du Temple en raison de sa datation. Un acte de Charles de Berlaymont de 1558 indique que le village était en ruines après les combats entre les troupes royales françaises et les armées de Charles Quint. À l'issue de ces événements, le capitaine de Hierges fit construire la maison forte, placée à proximité de l'église. En 1640, l'attaque de Charlemont par les troupes du maréchal de la Meilleraye provoqua de nouvelles destructions ; la maison forte fut ensuite remise en état et la chapelle attenante restaurée en 1671. Transformée en ferme après la Révolution, l'ouvrage fortifié servit par la suite de logement pour les officiers du proche Fort de Charlemont de Givet. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1991.