Château-ferme de Maison à Bar au Mont-Dieu dans les Ardennes

Patrimoine classé Maison classée MH

Château-ferme de Maison à Bar

  • Le Tusin
  • 08390 Le Mont-Dieu
Château-ferme de Maison à Bar
Château-ferme de Maison à Bar
Château-ferme de Maison à Bar
Château-ferme de Maison à Bar
Crédit photo : HenriDavel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château-ferme de Maison à Bar : inscription par arrêté du 19 juillet 1926

Origine et histoire de la Maison à Bar

La Maison à Bar est une ferme fortifiée située au Mont-Dieu, sur la commune de Tannay-le-Mont-Dieu, à la limite septentrionale de cette commune et des communes de La Neuville-à-Maire et de Vendresse, dans le département des Ardennes. Implantée au milieu des pâturages, au pied de la Baret et à proximité du canal des Ardennes, elle est encore partiellement entourée de fossés. Le bâtiment, très allongé, présente au centre une tour carrée dotée d’une bretèche, dispositif qui permettait autrefois de défendre le pont-levis. Les ouvertures sont rares et étroites, contribuant à son caractère défensif. Le sentier de grande randonnée GR 14 passe à environ 300 mètres de la ferme. Ancienne dépendance des chartreux du Mont-Dieu, la ferme a été construite vraisemblablement à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle ; une taque de cheminée est datée de 1626. Trois activités y étaient pratiquées : l’élevage, la pêche et l’échange de denrées via des bateaux rejoignant la Meuse. Déclarée bien national puis vendue à la Révolution, elle devint la propriété de Jean Abraham André Poupart de Neuflize, manufacturier protestant de Sedan, qui y séjourna parfois avec son épouse Adélaïde Dumoustier de Vastre, lors des troubles de la Terreur, et la fit exploiter par un ami maire du Mont-Dieu. La chartreuse du Mont-Dieu, située à quelques kilomètres, fut alors transformée en prison pour les suspects de visées contre-révolutionnaires. Jean Abraham André Poupart de Neuflize décéda en 1810 ; en 1818 son épouse vendit la ferme à Jean-Nicolas Gendarme. L’isolement du lieu et la présence d’herbages humides et marécageux, sources de maladies pour le bétail, expliquent l’abandon progressif de la propriété dans la seconde moitié du XIXe siècle. L’édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1926 et restauré dans les dernières décennies du XXe siècle.

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