Château-Gaillard de Vannes dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château-Gaillard de Vannes

  • 2 Rue Noé
  • 56000 Vannes
Château-Gaillard de Vannes
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Château-Gaillard de Vannes
Crédit photo : Fab5669 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

VIIIe siècle, IXe siècle, Xe siècle, 1er quart XVe siècle

Patrimoine classé

Ancien hôtel (cad. BS 44) : classement par arrêté du 3 janvier 1913 ; Le mémorial breton de la Lande de Justice de Crach, dit Pierre de Justice, transféré au musée lapidaire de la Société Polymathique du Morbihan, cours du Château-Gaillard : inscription par arrêté du 25 janvier 1937

Origine et histoire du Château-Gaillard de Vannes

L'ancien hôtel du Parlement de Bretagne, dit Château-Gaillard, est un hôtel particulier de Vannes construit au début du XVe siècle et qui abrite depuis 2000 le musée d'histoire et d'archéologie de la ville, propriété de la Société polymathique du Morbihan. Édifié sur des terres qui dépendaient autrefois des chevaliers de Saint‑Jean de Jérusalem, le terrain passa entre les mains de plusieurs propriétaires, dont Gaillard Tournemine, Thomas Faverill, Jean de Crésolles, la famille Pantin et Jean de Malestroit, chancelier du duc de Bretagne. L'édifice, composé de deux corps de logis contemporains implantés sur une parcelle étroite, a été construit vers 1430‑1440 ; la dendrochronologie de la charpente de combles date cette dernière de 1437. Au milieu du XVe siècle, le duc de Bretagne acquit l'hôtel pour y installer le Parlement de Bretagne, qui y tint audience et dont le président y trouva aussi domicile jusqu'au XVIe siècle ; le roi vendit ensuite l'hôtel en 1554. La propriété passa ensuite entre diverses familles, dont les Botherel puis Pierre de Sérent, qui fit réaliser au deuxième étage le cabinet dit des « Pères du désert ». Au XVIIe siècle, Claude de Francheville conduisit d'importants remaniements : il fit disparaître le corps sur rue et la coursière qui le reliait au corps principal au profit du portail actuel, remplaça le corps de latrines à l'ouest et modifia des plafonds et des décors intérieurs, en s'inspirant notamment des boiseries utilisées pour le Parlement de Rennes. La Société polymathique racheta l'immeuble en 1912 et effectua des travaux pour y installer son musée, créant notamment une porte d'accès à la salle au rez‑de‑chaussée et modifiant l'accès à la tour. Une campagne de restauration menée en 2002‑2003 a restitué la charpente d'origine en carène renversée, masquée au XIXe siècle, sans restituer toutefois le lambris du berceau. L'ancien corps de passage sur rue et la construction figurant au cadastre de 1844, peut‑être ancienne écurie et remise, ont été détruits. L'édifice conserve des peintures et des boiseries de style Renaissance, un plafond à caissons et des baies à meneaux ; côté cour, une tour polygonale en pierre de taille abrite un escalier à vis, et un autre escalier à vis, plus étroit, dessert les niveaux arrière. La Pierre de Justice ou mémorial breton de la Lande de Justice de Crach, ainsi que diverses pierres trouvées dans le département et exposées anciennement dans la cour, ont été signalées : la Pierre de Justice a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1937. Le Château‑Gaillard est classé au titre des monuments historiques depuis le 3 janvier 1913. Le musée présente des collections permanentes d'archéologie ; la base Palissy recense 74 objets mobiliers du musée classés au titre des monuments historiques.

Liens externes