Château observatoire d'Abbadia à Hendaye dans les Pyrénées-Atlantiques

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style éclectique et baroque

Château observatoire d'Abbadia

  • Route de la Corniche
  • 64700 Hendaye
Château observatoire dAbbadia
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Château observatoire dAbbadia
Crédit photo : Bouba sur Wikipédia français - Sous licence Creative Commons
Propriété d’un établissement public

Période

2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures ; les pièces et leur décor : vestibule et cage d'escalier, couloirs sud et est du rez-de-chaussée, couloirs sud et est du premier étage, escalier de la tourelle Sud, salle à manger, chambre d'honneur, petit salon et son décor turc, grand salon et boudoir de style mauresque et sa coupole en carton bouilli, bibliothèque et ses rayonnages, chambres de Madame d'Abbadie, d'Ethiopie, de Jérusalem et de Napoléon III ; la chapelle (cad. AC 64) : classement par arrêté du 21 décembre 1984 - Les parties non classées du château, son parc rapproché avec les anciens garages et la maison dite Aragorry, en totalité (cad. AC 60 à 68, 125, 128, 130) : inscription par arrêté du 6 juillet 2012

Origine et histoire du Château observatoire d'Abbadia

Le château Abbadia, édifice néogothique construit à Hendaye pour Antoine d'Abbadie d'Arrast entre 1864 et 1879, associe fonctions de demeure, observatoire et musée de collections scientifiques. Conçu par Eugène Viollet‑le‑Duc et Edmond Duthoit, l'ensemble s'organise autour d'un corps central d'où partent trois ailes : l'observatoire au nord‑ouest, l'aile d'habitation à l'est avec la chapelle, et l'aile sud destinée aux réceptions. Le sous‑sol regroupe les cuisines, caves et réserves, chaque aile ayant reçu une destination précise ; la chambre d'Antoine d'Abbadie, proche de la salle méridienne et sous la bibliothèque, servait à ses recherches et observations. La bibliothèque, placée au cœur du château et riche de milliers de volumes, illustre l'esprit encyclopédique de son propriétaire et comporte des inscriptions en basque peintes sur les poutres. La salle méridienne abrite une lunette méridienne remarquable et des instruments de très haute précision, témoignage de l'activité scientifique de l'observatoire, nommé Ohartzea en basque. Le décor intérieur, polychrome et éclectique, mêle gothique et orientalismes inspirés des voyages africains et égyptiens d'Antoine d'Abbadie : crocodiles sculptés sur les rampes, gargouilles, singes, têtes d'éléphants, panthères et autres animaux exotiques parsèment façades, escaliers et colonnes. Le vestibule d'entrée, dominé par l'escalier d'honneur, présente de grands panneaux encadrés d'une frise végétale et dix fresques éthiopiennes élaborées par Viollet‑le‑Duc et Duthoit, accompagnées d'inscriptions en guèze. Sous le porche, une inscription gaélique souhaite la bienvenue et une visée permet d'indiquer La Rhune ; un serpent et deux crocodiles sculptés encadrent l'accès, évoquant les voyages d'Abbadie. La statue d'Abdullah, jeune esclave affranchi et compagnon d'Abbadie, trône dans le vestibule sur un animal symbolique et occupe l'axe central du château. Les salles d'apparat reflètent l'orientalisme de la demeure : le grand salon peint en bleu nuit porte les monogrammes des propriétaires, le boudoir présente une coupole et carreaux émaillés, et la salle à manger est tendue de panneaux de cuir de Cordoue encadrés de tissus vert émeraude. Plusieurs chambres conservent des décors spécifiques — chambre d'honneur, chambre d'Éthiopie, chambre de Jérusalem, chambre de la tour et chambre de Virginie — avec textiles, panneaux peints, calligraphies et inscriptions en différentes langues. La chapelle, décorée par Edmond Duthoit, présente une nef rectangulaire, un chœur orné de vitraux et une galerie qui permettait à la chambre de Virginie de suivre l'office. Les matériaux employés proviennent de carrières locales et régionales : calcaires de diverses nuances pour moellons et encadrements, sculptés pour gargouilles et figures ornementales. Le domaine autour du château a été aménagé en parc avec de nombreuses espèces exotiques et, aujourd'hui, une partie en est protégée et gérée par le Conservatoire du littoral ; il offre des milieux naturels remarquables et une halte pour de nombreuses espèces d'oiseaux. À la mort d'Antoine d'Abbadie, la propriété a été léguée à l'Académie des sciences qui en est toujours propriétaire et qui a assuré la poursuite d'activités scientifiques et culturelles. Le château et son observatoire bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques et le mobilier a fait l'objet de classements ; la demeure a aussi reçu le label Maisons des Illustres pour sa valeur patrimoniale. Des campagnes de restauration ont permis de préserver les décors et les façades et des visites publiques, des actions pédagogiques et des résidences d'artistes contribuent aujourd'hui à la transmission de ce patrimoine unique du XIXe siècle.

Liens externes