Chemin de la Vieille Porte dit Pertuis Rostan (également sur commune de l'Argentière-la-Bessée)
Chemin de la Vieille Porte dit Pertuis Rostan (également sur commune de l'Argentière-la-Bessée) à Saint-Martin-de-Queyrières dans les Hautes-Alpes
Chemin de la Vieille Porte dit Pertuis Rostan (également sur commune de l'Argentière-la-Bessée)
05120 Saint-Martin-de-Queyrières
Propriété de la commune
Frise chronologique
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
…
1900
2000
1319
Première attestation
Première attestation 1319 (≈ 1319)
Le Pertuis Rostan est mentionné sous le nom de Fortificatio Bastide.
XIIIe siècle
Construction initiale
Construction initiale XIIIe siècle (≈ 1350)
Édification des fortifications du Pertuis Rostan.
1365
Frontière douanière
Frontière douanière 1365 (≈ 1365)
Le Pertuis Rostan est fermé par une porte matérialisant la frontière douanière.
13 octobre 1988
Classement historique
Classement historique 13 octobre 1988 (≈ 1988)
Le chemin de la Vieille Porte est classé monument historique.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chemin de la Vieille Porte dit Pertuis Rostan (cad. NON CADASTRE) : classement par arrêté du 13 octobre 1988
Origine et histoire
Le Pertuis Rostan est un défilé montagneux du Dauphiné, garni de fortifications, situé au nord de l’Argentière-la-Bessée jusqu’à Saint-Martin-de-Queyrières, sur la rive gauche de la Durance entre le Serre des Fourches (à 1 km à l’ouest de Sainte-Marguerite) et le torrent du Faure. Il se compose de trois couloirs parallèles permettant de franchir la muraille rocheuse qui barre la vallée. Le couloir central, le Pertuis Rostan proprement dit, mesure 50 m de long, 6 m de large et 15 m de profondeur ; il était dès 1365 fermé par une porte matérialisant la frontière douanière pour les marchandises venant d’Italie. Cent mètres plus au nord se trouve le couloir dit du Vieillo Vio ou de la Vignasse, large de 25 m et offrant un accès plus facile. À 200 m au sud du couloir central se situe celui utilisé auparavant par la RN 94. La fortification du Pertuis Rostan s’insérait dans un dispositif défensif plus vaste qui contrôlait à la fois la vallée de la Durance et celle de la Gyronde. Sur la rive gauche, la muraille du Barri couronnait la falaise entre le torrent du Riou Faure et le Riou-Sec, à environ 500 m au sud-ouest de la Bessée-du-Milieu ; il en subsiste quelques vestiges. Sur la rive droite, le Barri de la Bâtie, dit aussi « Mur des Vaudois », près du hameau de la Bâtie-des-Vigneaux, barrait le chemin de l’Argentière à Briançon ; ce mur, long d’environ 300 m, partait du cours de la Durance et allait jusqu’aux escarpements de la rive gauche de la Gyronde. Il s’agissait d’un mur crénelé avec chemin de ronde, haut de 8 à 9 m et épais d’environ 1,50 m, complété par trois tours rondes espacées de 33 m et d’une hauteur moyenne de 11 m ; là aussi, quelques vestiges subsistent. L’examen des matériaux et des techniques de construction suggère une datation à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, sans exclure la possibilité d’aménagements plus anciens remontant au XIIe siècle ; l’ensemble est en outre attesté sous le nom de Fortificatio Bastide dans un acte de 1319. Le Pertuis Rostan a longtemps marqué la frontière entre le Briançonnais et l’Embrunais. Le chemin de la Vieille Porte, dit Pertuis Rostan, a été classé au titre des monuments historiques le 13 octobre 1988.