Création de la cimenterie 1832 (≈ 1832)
Fondation de la cimenterie par les frères Gariel.
1871
Construction du chemin de fer
Construction du chemin de fer 1871 (≈ 1871)
Achat de la première machine à vapeur industrielle.
1885
Abandon de la cimenterie
Abandon de la cimenterie 1885 (≈ 1885)
Conversion en ferme et abattement de la cheminée.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
En totalité, l’ensemble des bâtiments constituant la cimenterie Gariel de Vassy sise 4-8 rue de la Cimentelle, situé sur les parcelles n°643, 644 et 704 figurant au cadastre section A, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 5 août 2020
Personnages clés
Honoré Gariel
Fondateur de la cimenterie
Origine et histoire
La cimenterie Gariel de Vassy est un ensemble industriel créé en 1832 par les frères Gariel, comprenant une fabrique dotée de fours et de broyeurs, une imposante maison de maître et divers logements secondaires. À Vassy‑lès‑Avallon (hameau d'Étaule), Honoré Gariel mit au jour une roche calcaire bleuâtre aux propriétés hydrauliques ; cuite et broyée, elle donnait une chaux hydraulique dont la prise, rapide à l'air comme sous l'eau, procurait une grande dureté au mortier. Transformée en produit commercial, cette découverte permit la production de sacs de ciment et fit la fortune de la société fondée par Honoré Gariel. Le ciment de Vassy fournit un liant adapté aux nouveaux besoins de la maçonnerie et connut un succès considérable dans les grands travaux du Second Empire : restauration des chaussées et ponts parisiens, rénovations haussmanniennes, construction du métro, édification des collecteurs d'égouts, réservoirs et adductions d'eau, ainsi que pour des ports et canaux, parmi lesquels le canal de Suez et le canal du Midi. Avant l'arrivée du chemin de fer, construit en 1871, le ciment était acheminé par voie fluviale sur l'Yonne puis la Seine, profitant du trafic établi du bois et du vin de l'Auxerrois. En quinze ans d'exploitation, le site atteignit un niveau industriel et employa plus de 600 personnes ; en 1840, quinze broyeurs fonctionnaient nuit et jour, et en 1855 on y installa la première machine à vapeur industrielle de l'Yonne, d'environ 120 chevaux. Éloignée des carrières et mal desservie, la cimenterie fut abandonnée en 1885 et reconvertie en ferme ; sa haute cheminée fut abattue en 1905. Le site est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 5 août 2020, et reste un témoignage important de l'industrie régionale du XIXe siècle et de son rôle dans les grands chantiers nationaux.