Cimetière de Clamart à Compiègne dans l'Oise

Cimetière de Clamart

  • 60200 Compiègne
Cimetière de Clamart
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Cimetière de Clamart
Cimetière de Clamart
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Porte sur rue : inscription par arrêté du 18 mars 1947

Origine et histoire

Le cimetière de Clamart est un ancien cimetière situé au sud de Paris, bordé par la rue des Fossés‑Saint‑Marcel et la rue du Fer‑à‑Moulin dans l'actuel 5e arrondissement. Il ne faut pas le confondre avec les deux cimetières actuels de la ville de Clamart — le cimetière intercommunal dit Cimetière du Parc, créé en 1957 rue de la Porte‑de‑Trivaux, et le cimetière communal dit du Bois‑Tardieu, entre l'avenue du Général‑de‑Gaulle et l'avenue du Bois‑Tardieu — ni avec l'ancien cimetière de la commune de Clamart, établi de 1793 à 1868 place Jules‑Hunebelle (alors place Saint‑Pierre). Son nom provient de la proximité de l'Hôtel de Clamart, qui occupait la partie sud de la rue du Fer‑à‑Moulin, aux numéros 2 à 24. Il se trouvait à l'emplacement des anciens jardins de cet hôtel, propriété des seigneurs de Clamart, qui avaient fait élever une croix portant le nom de leur fief sur la place appelée ensuite Poliveau et aujourd'hui place de l’Émir‑Abdelkader. Le site comprenait les actuels numéros 1 à 17 de la rue du Fer‑à‑Moulin — alors rue de la Muette — ainsi que la rue Scipion — alors rue de la Barre —, la rue des Francs‑Bourgeois‑Saint‑Marcel supprimée lors du percement du boulevard Saint‑Marcel, et la rue des Fossés‑Saint‑Marcel, par où s'effectuait l'entrée du cimetière. L'amphithéâtre d'anatomie des hôpitaux de Paris, dont l'entrée se situe au 7 rue du Fer‑à‑Moulin, occupe aujourd'hui la majeure partie de son emplacement. De forme trapézoïdale, il mesurait environ 140 et 110 mètres de longueur pour 55 mètres de largeur. En 1672, l'Hôtel‑Dieu de Paris et l'hôpital de la Trinité achetèrent une parcelle comprenant trois maisons avec jardins et dépendances afin d'y ouvrir le cimetière de Clamart, en raison de la fermeture du cimetière de la Trinité rue Saint‑Denis. À l'époque il était beaucoup plus grand que le cimetière des Innocents et constituait le plus vaste cimetière de Paris. Il recevait les sépultures de l'Hôtel‑Dieu pour les familles incapables d'assurer l'inhumation ; cimetière des pauvres, il accueillait environ 265 corps par an vers 1763, enterrés dans des fosses communes sans monuments ni tombeaux. À partir de 1780, après la fermeture du cimetière des Innocents, l'Hôtel‑Dieu autorisa d'autres hôpitaux à y faire inhumer leurs morts ; l'hôpital Sainte‑Catherine, alors situé rue Saint‑Denis au n°20, ouvrit ainsi sur la limite sud le cimetière de Sainte‑Catherine. L'élargissement de la rue du Fer‑à‑Moulin en 1783 réduisit la partie nord du cimetière, qui reçut toutefois une surface équivalente en face de l'Hôtel Scipion, employé comme entrepôt par l'hôpital général de Paris. Après le transfert des dépouilles vers les Catacombes, le cimetière fut définitivement fermé en 1793 et remplacé par le cimetière Sainte‑Catherine. L'amphithéâtre d'anatomie, construit en 1833, occupe une grande partie de son ancien emplacement. Dans son Tableau de Paris (1782), Louis‑Sébastien Mercier note sa réputation sinistre auprès des Parisiens, liée au fait qu'on y portait longtemps les corps des suppliciés. On y a inhumé, entre autres, une partie des victimes des massacres de septembre, le poète Nicolas Gilbert (1750‑1780) et Honoré‑Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749‑1791).

Liens externes