Cimetière israélite à Jungholtz dans le Haut-Rhin

Cimetière israélite

  • 68500 Jungholtz
Cimetière israélite
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Cimetière israélite
Crédit photo : Bernard Chenal - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1655
Création du cimetière
1715
Première stèle connue
1793
Vente du château
1923
Dernière stèle connue
1991
Inscription à l'inventaire
1995
Classement du cimetière
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Cimetière, sauf partie classée (cad. 7 56) : inscription par arrêté du 19 septembre 1991. Partie ancienne, située rue du Château (cad. 7 64) : classement par arrêté du 6 novembre 1995

Personnages clés

Hirtzel Lévy Personne exécutée injustement et réhabilitée, enterrée dans le cimetière en 1755.

Origine et histoire

Le cimetière israélite de Jungholtz, situé rue des Tuiles et rue du Château à Jungholtz (Haut-Rhin), a été créé en 1655 et constitue le plus ancien cimetière juif du département. Ses stèles s'échelonnent du début du XVIIIe siècle (1715) à 1923. Le site conserve aujourd'hui des centaines de tombes et est ouvert au public. Il occupe en partie les fossés de l'ancien château, cité en 1259 comme fief de l'évêque de Strasbourg et tenu par la famille de Jungholtz, qui l'aurait probablement fait construire pendant l'interrègne entre 1246 et 1259 avant d'en faire donation à l'évêque. Le château passa aux Schauenbourg à partir de 1475 ; ceux-ci autorisèrent en 1655 les juifs à enterrer leurs morts dans les douves, puis le château fut vendu comme bien national en 1793 et détruit au cours du XIXe siècle. Des maisons ont été bâties sur l'emplacement du château ; il ne subsiste aujourd'hui qu'un mur extérieur d'enceinte qui sert de mur de soutènement au cimetière. Une partie du cimetière est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1991 et une autre partie a été classée en 1995. Parmi les inhumés, on relève la sépulture de Hirtzel Lévy, exécuté à Colmar le 31 décembre 1754 pour un crime dont il était innocent, dont l'arrêt fut cassé par le Conseil privé du Roi réuni à Versailles, réhabilité par le Parlement de Metz et enterré à Jungholtz le 29 septembre 1755 après avoir été exposé sur la roue pendant près de neuf mois.

Liens externes