Cimetière protestant à Nîmes dans le Gard

Cimetière protestant

  • 30900 Nîmes
Cimetière protestant
Cimetière protestant
Cimetière protestant
Crédit photo : Un naturaliste du Midi Meyer Ch. - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

2e moitié XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Le cimetière avec les murs de clôture, les bâtiments d'entrée, le pont sur le Cadereau et la sacristie du désert (cad. DY 52, 399) : inscription par arrêté du 27 décembre 2001

Origine et histoire

Le cimetière protestant de Nîmes (Gard, Languedoc-Roussillon) est le plus ancien cimetière collectif protestant de France. Sa création remonte à 1779 ; la première sépulture eut lieu en 1782 après l'autorisation royale de 1776, sur des parcelles de vigne et d'oliviers situées hors de la ville. Il se trouve au 17 bis avenue du Pasteur-Paul-Brunel, anciennement route d'Alès. Le site compte près de 6 000 tombes, dont 2 720 « actives », et accueille plusieurs personnalités nîmoises. Un petit mazet proche servait de « sacristie du désert » pour y ranger la chaire démontée. Le cimetière a été transformé en cimetière paysager en 1821 puis en 1856, et présente des tombeaux de style néo-classique ou néo-roman. Sa composition est structurée par des murs de clôture et un réseau d'allées dont le tracé distingue les différentes parties : parallèles dans la section dite « cimetière gratuit », se croisant en angle droit dans la partie Bergeron et en diagonale dans la partie Martin. Les murs de clôture ont été construits progressivement au fur et à mesure des achats successifs de parcelles. Un pont, construit en 1857, relie les deux grandes parties séparées par le Cadereau. Le grand vestibule commun aux deux parties fut jugé trop petit et une salle des oraisons fut prévue dès 1873 ; pour sa réalisation on retint le plan néo-roman proposé par Randon de Grolier. La construction des tombeaux, laissée libre, suit l'évolution stylistique du XIXe siècle. Le cimetière renferme la statue tombale de l'Immortalité, la dernière sculpture de Pradier, haute de deux mètres et réalisée au début du XIXe siècle ; cette statue est classée au titre des objets des monuments historiques depuis le 20 décembre 1911. L'ensemble est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2001. Parmi les personnalités inhumées figurent Charles-Édouard Babut (pasteur), Élisabeth Barbier (romancière), Antoine Bigot (poète d'expression occitane), Auguste Bosc (sculpteur), Jean-Paul Brusset (peintre décorateur et illustrateur), Jean Donnedieu de Vabres (haut fonctionnaire), Jean Dubuisson (architecte), Henri-Jacques Espérandieu (architecte), Jacques Favre de Thierrens (aviateur et peintre), Charles Gide (théoricien de l'économie sociale), Edmond Guiraud (dramaturge et acteur), Fanfonne Guillierme (manadière), Robert de Joly (spéléologue), Marcel Mérignargues (sculpteur), Francis Ponge (poète), Émile Reinaud (avocat et homme politique), Louis Rossel (officier et homme politique), Jules Salles-Wagner (peintre), Benjamin Valz (astronome) et Samuel Vincent (pasteur).

Liens externes