Cinéma Le Champo - Paris 5ème à Paris 5ème dans Paris 5ème

Patrimoine classé Cinéma

Cinéma Le Champo - Paris 5ème

  • 1 Rue Champollion
  • 75005 Paris 5e Arrondissement
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Cinéma Le Champo - Paris 5ème
Crédit photo : LPLT - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1938
Ouverture du cinéma
1939
Reprise par Roger Joly
1941
Incendie et rénovation
1955
Ouverture seconde salle
1980
Changement de gestion
1988
Cinquantième anniversaire
2000
Inscription monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Cinéma, faisant partie de l'immeuble (cad. BN 32) : inscription par arrêté du 7 avril 2000

Personnages clés

Roger Joly Repreneur et gestionnaire du cinéma en 1939, innovateur avec le système de rétro-réflex.
Christiane Renavand Fille de Roger Joly, assure la programmation et la direction artistique à partir de 1980.
Jacques Tati Cinéaste à qui la salle rend hommage en 1988.
François Truffaut Cinéaste décrivant le Champo comme son « quartier général ».
Claude Chabrol Cinéaste décrivant le Champo comme sa « seconde université ».

Origine et histoire du Cinéma

Le Champo — Espace Jacques-Tati, plus couramment appelé Le Champollion ou Le Champo, est un cinéma d'art et essai indépendant situé au 51, rue des Écoles, à l'angle de la rue Champollion dans le 5e arrondissement de Paris. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2000. Ouvert le 22 juin 1938 sur l'emplacement d'une ancienne librairie du Quartier latin, il est repris l'année suivante par Roger Joly. Un incendie en 1941 ravagea la cabine de projection ; Joly fit installer une nouvelle cabine au‑dessus de l'écran et aménager un système de rétro‑réflex, semblable à un périscope, dans un appartement situé au‑dessus de la salle. Ce dispositif, qui amenait l'image jusqu'à un miroir au fond de la salle pour la renvoyer sur l'écran, fut alors unique en Europe et conservé jusqu'en 2012. Le projecteur devint une caractéristique du lieu malgré ses contraintes techniques. Une seconde salle est ouverte en sous‑sol en 1955, après l'acquisition des locaux d'un ancien cabaret ; elle sera nommée L'actua‑Champo puis Le Champo 2 avant d'être intégrée au cinéma. L'entrée principale devient l'entrée unique à la fin des années 1970. La salle a fait l'objet de plusieurs rénovations, dans les années 1950, 1970, entre 1985 et 1989, puis en 1993. Roger Joly confie la gestion en 1980 à sa fille Christiane Renavand, qui assure la programmation et la direction artistique. Lors du renouvellement du bail, des projets immobiliers menacèrent la survie du cinéma ; la façade et les salles, entièrement conservées, furent inscrites en urgence aux monuments historiques par arrêté du 7 avril 2000 à la suite d'une mobilisation politique et d'un comité de soutien. À l'occasion du cinquantième anniversaire, en 1988, la salle prit le nom de Jacques Tati ; le hall est décoré d'une affiche originale de Jour de Fête offerte par la famille du cinéaste et d'une silhouette de M. Hulot encore présente en 2025. Le Champo a été décrit par François Truffaut comme son « quartier général » et par Claude Chabrol comme sa « seconde université » ; il est fréquenté ponctuellement par des personnalités comme Quentin Tarantino ou Louis Garrel. En 2019, une avant‑première en présence de Roman Polanski provoqua d'importantes protestations et la séance fut finalement annulée. En 2023, le cinéma a accueilli les 60 ans des Films du Losange avec la présence de réalisateurs et d'acteurs tels qu'Olivier Assayas, Isabelle Huppert et Alice Diop. En 2025, le magazine Time Out le classe dixième des plus beaux cinémas du monde. Initialement conçu comme salle d'actualité, le Champollion programma des films qui ne rencontraient pas de succès dans les grandes salles, contribuant parfois à leur redécouverte — à l'image de Drôle de drame — et attirant un public exigeant, en partie étudiant. Le cinéma conservait souvent les films à l'affiche pendant de longues durées, jusqu'à six mois. À partir de la fin des années 1990 la fréquentation décline, passant de 5 000 spectateurs hebdomadaires en 1940 à 2 000 en 2018, et l'établissement s'oriente progressivement vers le cinéma de patrimoine et les cycles thématiques consacrés à de grands réalisateurs. Il propose de vastes rétrospectives et cartes blanches à des cinéastes, des nuits thématiques se terminant à l'aube et des festivals pour le jeune public. Le Champo se situe à l'angle de la rue des Écoles et de la rue Champollion ; l'accès se fait notamment par la station Cluny - La Sorbonne (ligne 10).

Liens externes