Cinéma-opéra de Reims dans la Marne

Patrimoine classé Patrimoine urbain Cinéma Bâtiment Art déco

Cinéma-opéra de Reims

  • 9 Rue Thillois
  • 51100 Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Cinéma-opéra de Reims
Crédit photo : Vassil - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Façade (cad. IM 137) : inscription par arrêté du 6 février 1981

Origine et histoire du Cinéma-opéra

Le cinéma Opéra, aujourd’hui appelé Opéraims, est une salle de spectacle de Reims ouverte en 1923 ; il a été déplacé de la rue de Thillois à la place Drouet-d'Erlon en 2019 et renommé Opéraims. Le bâtiment de la rue de Thillois a été partiellement démoli en 2021 pour être reconstruit en immeuble d’habitation et de commerce, mais sa façade, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1981, a été préservée.

Les origines du cinéma remontent à une salle de gymnastique : le cinématographe Aéro-Cinéma s’était installé au 58 rue de Vesle, inauguré en 1912 avant la première guerre mondiale. Détruit lors d’un bombardement en 1912, il a été reconstruit en 1922 au 9-11 rue de Thillois, à environ trois cents mètres à l’ouest de la cathédrale, avec une façade mêlant Art déco et Art nouveau. L’édifice, l’œuvre des architectes Émile Thion et Marcel Rousseau pour Joyeux et Verbiest, fut inauguré le 29 janvier 1923 ; les sculptures sont d’après des dessins de Berton et les vitreries réalisées par le maître-verrier Prost-Lannes.

La façade donnant sur la rue Théodore-Dubois fut détruite en 1926 et l’intérieur a été réhabilité en 1981 pour accueillir plusieurs salles de projection. Le projet initial avait transformé l’Aéro-cinéma en Aéro-palace d’une capacité annoncée de 1 450 places, notable pour un décor riche en couleurs et en formes arrondies, avec une coupole s’ouvrant sur le ciel. L’établissement a finalement fermé ses portes le 8 septembre 2019.

Entre 2017 et 2019, le cinéma a été reconstitué sur la place Drouet-d'Erlon, dans les locaux de l’ancien cinéma Gaumont, sous la forme d’un multiplexe moderne de onze salles et 1 600 sièges, et a pris le nom d’Opéraims en hommage au cinéma de la rue de Thillois. Lors de l’opération de 2021 la façade classée a été conservée mais certaines menuiseries d’origine et des vitraux art déco ont disparu ; un espace commercial aménagé rue de Thillois a été occupé en 2024 par la boutique Mango.

Sur le plan de l’exploitation, le cinéma Opéra dépendait avant 1957 du circuit américain Paramount ; en 1957 Pierre Reynaud racheta l’établissement. À la suite de son décès en juin 1968, son frère Daniel mena, de juillet 1979 à octobre 1981, d’importants travaux sous la direction de l’architecte Vincent Wynsberghe pour transformer la salle unique de 1 250 places en un complexe de cinq salles, comprenant une grande salle de 784 places équipée en Dolby sous la coupole et quatre autres salles de 246, 124, 101 et 100 places. Après la mort de Daniel Reynaud le 24 janvier 1986, Jean‑Fabrice Reynaud, son neveu, acquit le complexe et, en 1991, un agrandissement permit d’ajouter une salle de 75 places ; depuis 1986 les Cinémas Reynaud exploitent l’établissement.

L’Opéraims est l’un des rares multiplexes indépendants de centre-ville à proposer à la fois une programmation art et essai et des films grand public, avec des projections en version originale, des animations et des dispositifs d’éducation à l’image. Classé « art et essai » par le CNC, il poursuit et intensifie cette activité après son déménagement ; en juillet 2025 la structure a saisi le CNC afin de pouvoir retrouver officiellement le classement « art et essai », momentanément empêché par un effet de seuil lié à la taille de la ville et de l’établissement.

Liens externes