Citadelle d'Arras dans le Pas-de-Calais

Citadelle d'Arras

  • 62000 Achicourt
Citadelle dArras
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Citadelle dArras
Crédit photo : Pir6mon - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

La citadelle en totalité, avec ses ouvrages militaires bâtis et non bâtis, ses bâtiments et l'ensemble des sols, y compris une partie des dehors constituée par l'ancien polygone du Génie, telle qu'elle est délimitée sur le plan annexé à l'arrêté (cad. Arras AZ 58 à 65 ; Achicourt AS 278 à 288) : classement par arrêté du 23 octobre 2012

Origine et histoire

La citadelle d'Arras, conçue sur les plans de Vauban à partir de 1668, a été édifiée pour assurer la défense de la place d'Arras. Elle présente un plan en pentagone irrégulier, allongé vers la campagne, et ses bâtiments intérieurs ont peu évolué depuis l'époque moderne, tandis que l'extérieur a été renforcé par une série de glacis. Les casernes Schramm ont été construites en 1680-1682 et le magasin aux Allées date de 1775. En 1702, l'esplanade de la citadelle a été aménagée pour des promenades ; elle a partiellement fait place à un jardin à l'anglaise au XIXe siècle. Le polygone du Génie apparaît au XIXe siècle en avant des trois bastions extérieurs. Le carré intérieur de la place d'armes regroupe des constructions majoritairement du XVIIe siècle, parmi lesquelles la Porte Royale, la chapelle et l'Arsenal, ce dernier se détachant par sa volumétrie et sa qualité architecturale. La localisation actuelle avait été choisie parmi plusieurs options car elle formait un angle droit entre la ville et la cité. Inscrite au réseau des fortifications du pré carré de Vauban, la citadelle n'a jamais été attaquée, d'où son surnom de « belle inutile ». En 1715, certains souterrains furent utilisés comme prison et, au XIXe siècle, le temple de la citadelle fut transformé en magasin, qui se délabre depuis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de août 1941 à juillet 1944, 218 personnes — principalement françaises mais aussi de nationalités belge, hongroise, italienne, polonaise, portugaise, soviétique, tchécoslovaque ou yougoslave — ont été fusillées dans les fossés ; les victimes avaient entre 16 et 69 ans. Un Mur des fusillés porte 218 plaques, chacune inscrite au nom d'une victime, et une plaque à l'entrée de la citadelle porte la dédicace : « In Memoriam. 218 patriotes de toutes origines ont été fusillés de 1941 à 1944 dans les fossés de la Citadelle d’Arras. Vous qui venez en ce lieu, gardez en vos mémoires le souvenir de leur martyre. » Parmi les résistants exécutés figurent Julien Hapiot, fusillé en septembre 1943, et Alfred Touny, fusillé en avril 1944. Le « Mur des fusillés » a été inauguré le 18 septembre 1949 et ses plaques, financées par souscription, commémorent le sacrifice de ces combattants de l’ombre ; l'inauguration donna lieu à de vives polémiques, notamment sur la mention de l'appartenance politique de certains défunts et sur des prises de parole publiques. La citadelle a été classée Monument historique partiellement en 1920 et 1929, puis intégralement en 2012, et elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008 parmi les principales fortifications de Vauban. Démilitarisée en 2010, elle a été confiée à la communauté urbaine d'Arras, qui a lancé une consultation en vue d'un schéma directeur en avril 2010 ; un projet de reconversion a été annoncé en janvier 2011 et la citadelle accueille désormais des pôles de loisirs, de logements et d'activités économiques. Chaque été, elle reçoit notamment le Main Square Festival et a servi de lieu de tournage pour plusieurs scènes du film La Liste de mes envies (2014). Le site est présenté au public par une maquette, le porche d'entrée, la chapelle Saint‑Louis (illustrée par des vues anciennes et récentes et par l'intérieur), le Mur des fusillés et des sépultures comme celle de Jean‑Pierre Girard.

Liens externes