Citadelle de Besançon dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine défensif Citadelles Fortification de Vauban

Citadelle de Besançon

  • 99 Rue des Fusillés de la Résistance
  • 25000 Besançon
Citadelle de Besançon vue aérienne
Citadelle de Besançon
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Citadelle de Besançon
Crédit photo : MaestroGlanz - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété de l'Etat

Période

XVIe siècle, 2e moitié XVIIe siècle, 1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ensemble de bâtiments constituant la Citadelle, y compris la chapelle Saint-Etienne et le puits voisin : classement par arrêté du 8 juin 1942 ; Le bastion de la porte Rivotte : classement par arrêté du 5 janvier 1944 ; Les glacis de la citadelle, la porte Taillée et la porte Rivotte faisant partie des anciens remparts de Vauban : classement par arrêté du 14 mars 1944 ; Les parties suivantes de l’enceinte urbaine : les vestiges enfouis de la contrescarpe de la tour bastionnée de Rivotte situés sur la parcelle 58 (section DK), les vestiges du rempart, même ceux enfouis, entre la tour bastionnée de la Rivotte et la tour bastionnée de Brégille, situés sur la parcelle n°11 (section AK), la partie du rempart entre le bastion du moulin Saint-Paul et les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre, située 22 avenue Arthur-Gaulard, sur les parcelles n°16 et 67 (section AH), les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre située rue Elisée Cusenier, sur la parcelle n°29 (section AE), les vestiges enfouis de la lunette de Bregille, situé sur la parcelle n°109 (section CX), le corps de garde est de Chamars du XVIIIe siècle, situé 2 avenue de la Gare d’Eau, sur la parcelle n°36 (section AR), l’ensemble des vestiges enfouis de la seconde ligne de remparts situés sous l’hôpital Saint-Jacques, sur la parcelle n°5 (section AV), 2 avenue de la Gare d’eau, parking du Département Doubs, 4 et 6 avenue de la Gare d’eau, sur les parcelles n°35, 44, 48 et 73 (section AR), le corps de garde nord de la porte d’Arènes, situé sur la parcelle n°164 (section AX), tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 10 septembre 2019 ; Les parties suivantes de l ‘enceinte urbaine, tel que légendé sur le plan annexé à l’arrêté : Sur la rive gauche du Doubs : Le chemin de ronde s’étendant de la porte de Rivotte à la rue des Fusillés de la Résistance, situé faubourg Rivotte, sur la parcelle n° 42a et n° 42b, figurant au cadastre, section DK ; les vestiges enfouis de la contrescarpe de la tour bastionnée de Rivotte et le sol, situés faubourg Rivotte, dans les tréfonds de la parcelle n° 75, figurant au cadastre section AK, de la parcelle n° 107, figurant au cadastre section AK, de la parcelle n° 109, figurant au cadastre section DK, et de la parcelle n° 110, figurant au cadastre section DK, et sous l’avenue Arthur-Gaulard, sur le domaine public non cadastré, figurant au cadastre section DK ; les vestiges du rempart, même ceux enfouis, entre la tour bastionnée de Rivotte et la tour bastionnée de Bregille, ainsi que le sol situé à l’ouest des vestiges de ce rempart, situés 12 avenue Arthur-Gaulard, sur la parcelle n° 137 et dans les tréfonds de ladite parcelle, figurant au cadastre section AK, et dans le domaine public non cadastré sous l’avenue Arthur-Gaulard, figurant au cadastre section AK ; La partie du rempart située avenue Arthur-Gaulard, sur la parcelle n° 89, figurant au cadastre section AH, ainsi que ladite parcelle ; le chemin de halage situé sur le domaine public non cadastré, figurant au cadastre section AH, en contrebas des parcelles n° 16, n° 67, et n° 89 de cette section du cadastre, et sur le domaine public non cadastré situé entre le débouché de la rue de la République et le pont du même nom, figurant au cadastre à la limite entre les sections AH et AE ; les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre, situés avenue Élisée-Cusenier, sur la parcelle n° 29, figurant au cadastre section AE ; Les remparts dérasés et les vestiges enfouis des anciens remparts, s’étendant depuis les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre jusqu’au bastion du Saint-Esprit, partiellement situés sur la parcelle n° 29, figurant au cadastre section AE ; partiellement enfouis sous le débouché du pont Denfert-Rochereau, domaine public non cadastré, partiellement situés sur la parcelle n° 137, figurant au cadastre section AE, ainsi que le chemin de halage situé sur le domaine public non cadastré, en contrebas des parcelles n° 29 et n° 137 de la section AE du cadastre ; le bastion du Saint-Esprit, la casemate du flanc de Poitune, la casemate du flanc des Cordeliers, le rempart situé entre le bastion du Saint-Esprit et la casemate du flanc des Cordeliers et ses vestiges enfouis, ainsi que le chemin de halage, situé en contrebas de ce rempart, de ce bastion et de ces casemates, le tout situé quai Vauban sur le domaine public non cadastré, figurant au cadastre sections AD et AW ; les vestiges de casemate, situés rue Girod-de-Chantrans, figurant sur la parcelle n° 1 au cadastre section AV ; les vestiges enfouis de la seconde ligne de remparts et le sol de son ancien talus, situés sur le domaine public non cadastré, partiellement sur le chemin de halage, partiellement sous la parcelle n° 1 figurant au cadastre section AV, et partiellement sur le domaine public non cadastré, sous la rue Girod-de-Chantrans, entre les parcelles n° 1 et n° 5, le tout figurant au cadastre section AV ; les vestiges enfouis de la seconde ligne des remparts, le sol de leur ancien talus et les vestiges du pont de Chamars, situés partiellement sous l’avenue du 8-mai-1945, entre la parcelle n° 8 de la section Av et la parcelle n° 27 figurant au cadastre section AT, dans le domaine public non cadastré, partiellement sous la parcelle n° 27, figurant au cadastre section AT, et partiellement sous la voie Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz, entre la parcelle n° 27, figurant au cadastre section AT, et la parcelle n° 5a de la section AT ; le corps de garde ouest de Chamars, situé sur la parcelle n° 27 figurant au cadastre section AT ; les vestiges enfouis de la porte Notre-Dame situés au débouché de la rue Charles-Nodier sur le faubourg Tarragnoz, figurant sur le domaine public non cadastré, sections AP et DM du cadastre ; le rempart, le fossé et la contrescarpe entre la rue Charles-Nodier et la tour Notre-Dame, portant la montée vers la rue du Chapitre, situés partiellement sur le domaine public non cadastré, section AP du cadastre et partiellement sur la parcelle n° 19, figurant au cadastre section DM ; Sur la rive droite du Doubs : les vestiges enfouis de la lunette de Bregille et le sol de ces vestiges, situés sous les parcelles n° 121 et n° 221, et sous le domaine public non cadastré, à l’intersection des avenues Édouard-Droz et de Chardonnet et de la sortie du pont de Bregille, figurant au cadastre section CX ; le corps de garde sud de la porte d’Arènes, situé 11 rue Marulaz, sur la parcelle n° 159, figurant au cadastre section AX : classement par arrêté du 16 avril 2025

Origine et histoire de la Citadelle

La citadelle de Besançon, œuvre de Vauban, domine la ville depuis le mont Saint‑Étienne et couvre onze hectares à 130 mètres au‑dessus du Doubs. Site classé dès 1924 et protégé par plusieurs arrêtés en 1942‑1944, elle figure depuis le 7 juillet 2008 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au sein d'un ensemble de fortifications vaubaniennes. La première pierre est posée le 29 septembre 1668 ; après le traité de Nimègue du 10 août 1678, Louis XIV confie à Vauban la poursuite des travaux, mobilisant plusieurs centaines d'ouvriers. La citadelle verrouille le méandre naturel du Doubs où la ville s'est développée depuis l'Antiquité et s'appuie sur un éperon rocheux qui isole le centre historique. L'importance stratégique du site est signalée dès 58 av. J.-C. par Jules César, qui décrit la boucle formée par le Doubs. Le mont Saint‑Étienne culmine à 371 m, la vieille ville s'établit entre 240 et 250 m ; la citadelle surplombe ainsi la ville de plus de 100 m et offre une vue étendue sur ses environs. Géologiquement, elle repose sur un anticlinal du faisceau bisontin, avec des calcaires du Bathonien au sommet et la grande oolithe du Bajocien en profondeur. Avant la construction, l'église paroissiale Saint‑André et d'autres maisons furent déconstruites dès 1668 et un incendie en 1674 permit d'édifier le front Saint‑Étienne à l'emplacement de l'ancienne église Saint‑Étienne. Les Espagnols avaient engagé des travaux sous la direction de Precipiano et de l'ingénieur Cornelius Verboom ; Vauban achève et remanie l'ouvrage, dont les principaux travaux sont clos en 1683 et les fortifications urbaines complètes en 1695. Conçu pour tirer parti du relief, l'ensemble comprend bastions, courtines, fossés, corps de garde et murailles en pierre et brique adaptées aux vues ennemies et à la protection de l'artillerie. La citadelle a successivement servi de garnison, de dépôt d'armes, de prison militaire et, au XXe siècle, d'installation logistique ; elle a aussi accueilli des prisonniers d'État et des prisonniers de guerre à différentes périodes. Occupée sans combat en juin 1940, elle devint lieu d'exécutions pendant l'Occupation : cent résistants furent fusillés entre le puits et la chapelle entre le 28 avril 1941 et le 18 août 1944, et un mémorial leur rend hommage. Après la libération par les Américains le 7 septembre 1944, la citadelle fut transformée en dépôt et camp pour prisonniers jusqu'au printemps 1948, période durant laquelle plus de 400 y sont décédés. L'armée cessa d'y loger des troupes et l'État engagea la protection patrimoniale par des classements des bâtiments et des éléments défensifs. La ville reçut les clés en 1959 et devint propriétaire en 1960, orientant le site vers le tourisme, la culture et la mémoire. Plusieurs chantiers de restauration, notamment depuis 2007, ont concerné toitures, remparts, demi‑lunes et guérites, et un nouveau programme de travaux prioritaires a été lancé après diagnostic en 2016. Militairement, la citadelle est organisée en trois fronts bastionnés reliés par de hautes murailles, chemins de ronde et guérites ; les murs, épais de cinq à six mètres, atteignent 15 à 20 mètres de hauteur. Le front Saint‑Étienne, édifié à l'emplacement de l'ancienne église, associe demi‑lune, courtine, fossés taillés dans la roche, demi‑bastions et traverses protégeant des tirs latéraux ; le glacis et des communications souterraines permettaient les repliements vers le front royal. Le front royal et le front de secours, d'origine espagnole et remaniés par Vauban, sont flanqués des guérites du Roi et de la Reine et délimitent la cour intérieure et le corps de place. Parmi les bâtiments, les casernements comprennent le bâtiment des Cadets, la caserne principale, le bâtiment des officiers, le bâtiment du Major avec boulangerie et cave, l'arsenal pour l'entretien des armes et le magasin à poudre, construit « à l'épreuve » et protégé contre les étincelles. Vauban fit creuser un grand puits pour l'approvisionnement en eau ; mesuré en 2015 à 117,02 mètres, il est considéré par des spéléologues du Doubs comme le plus profond de France. La chapelle Saint‑Étienne, sobre et à colonnes doriques, commémore l'église détruite lors de la construction. Le site accueille aujourd'hui des musées labellisés Musées de France : le Muséum, qui regroupe jardin zoologique, aquarium, insectarium, noctarium et Naturalium ; le Musée de la Résistance et de la Déportation, dont le parcours de vingt salles traite de la Seconde Guerre mondiale et qui dispose d'un centre de ressources ; et le Musée comtois, installé dans le front royal et consacré aux arts et traditions populaires de la région. L'espace Vauban présente l'œuvre de Vauban à Besançon et son rôle dans la défense de la Franche‑Comté. La citadelle est l'un des principaux sites touristiques de la région, accueillant entre 200 000 et 300 000 visiteurs par an et offrant des services de restauration et une boutique. On y accède à pied depuis le centre‑ville par des itinéraires balisés, en bus via la ligne saisonnière Ginko Citadelle depuis le pôle Chamars, par un petit train touristique ou par la route, souvent étroite et pentue.

Devenir actuel

Elle abrite trois musées labellisés Musées de France : le Musée de la Résistance et de la Déportation, le Musée comtois et le Muséum qui est réparti selon cinq espaces : le Jardin zoologique, l'Aquarium, l'Insectarium, le Noctarium et le Parcours de l'évolution. Des espaces de restauration et une boutique sont présents sur le site.

Liens externes