Citadelle de Montpellier dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine défensif Citadelles

Citadelle de Montpellier

  • Rue d'Argencourt
  • 34000 Montpellier
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Crédit photo : Photographié et édité par User:Sebjarod (floutage - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIe siècle, 2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Ensemble des fortifications y compris les fossés et le grand bâtiment du casernement : inscription par arrêté du 14 avril 1951

Origine et histoire de la Citadelle

La Citadelle de Montpellier est une ancienne place forte construite après le siège de 1622 pour affirmer l'autorité royale sur la ville. Élevée sur l'ancien bourg de Montpelliéret, son emplacement dominait la cité et la plaine depuis le mamelon occupé jadis par l'église Saint-Denis. La construction, conduite de 1624 à 1627, fut dirigée par Charles Chesnel, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, sénéchal de Saintonge et capitaine au régiment des gardes du roi, d'après des plans de Jean de Beins. L'ouvrage, ceinturé d'un fossé, formait un corps carré flanqué de quatre bastions, de trois demi-lunes et d'une courtine remparée ; le bastion nord‑ouest fut établi sur l'emplacement de l'ancienne église paroissiale Saint‑Denis. La répression de l'insurrection méridionale de 1622 entraîna aussi la réduction des privilèges consulaires et la mise de la ville sous la menace des canons de la citadelle. Après des tentatives militaires en 1628, Richelieu ordonna en 1629 le démantèlement du rempart communal entre la porte de Lattes (place de la Comédie) et la porte du Pila‑Saint‑Gély, et la jonction de ces portes aux bastions par des fossés munis d'escarpes et de contrescarpes ; le bastion du Roi fut par la suite utilisé comme prison. Les courtines et les bastions ont connu des sorts différents : seules subsistent aujourd'hui les courtines est et sud, la courtine nord ayant disparu sous des bâtiments et hangars, et la courtine ouest ayant été arasée en 1863 lors de la construction de la caserne du Génie. En 1863 les bâtiments intérieurs furent en grande partie démolis et quatre corps de logis reconstruits, accueillant aujourd'hui le lycée Joffre. L'esplanade qui sépare la citadelle de la ville fut créée en 1723 par le duc de Roquelaure et complétée en 1793 par le Champ de Mars. En 1844 le creusement de la tranchée de la ligne de chemin de fer Montpellier–Nîmes au pied des bastions ouest entraîna le renforcement des murs adjacents et l'élévation d'un mur percé de nombreuses meurtrières. Le plan de la citadelle s'inscrit à peu près dans un carré de 300 mètres de côté, les courtines dessinant un carré par prolongements de leurs côtés. Sous l'Ancien Régime, la place forte accueillit des troupes royales et la milice provinciale du Bas‑Languedoc ; elle devint par la suite caserne du 2e régiment du Génie. Le 28e régiment du Génie y fut créé en 1929 puis dissous en 1939, et la citadelle servit la même année de centre de mobilisation pour le Génie, contribuant à la mise sur pied des unités qui sont à l'origine du 28e régiment de transmissions basé à Issoire. Au XIXe siècle le Grand Lycée impérial, créé en 1804 près de l'Esplanade, dut chercher des locaux plus vastes ; la décision de transférer le lycée‑collège de garçons dans la citadelle, devenue caserne Joffre, fut prise en 1947, la première rentrée y ayant lieu le 1er octobre 1948 et le déménagement des derniers internes s'achevant en octobre 1959. Les bâtiments ont ensuite été adaptés aux besoins scolaires : la poudrière du bastion de Montmorency a été transformée en piscine olympique et gymnase, les terrains au sud sont devenus des équipements sportifs et la cité scolaire Joffre, regroupant collège, lycée et classes préparatoires, occupe un vaste espace paysagé d'environ 15 hectares à l'intérieur de l'enceinte. Les fortifications, les fossés et le grand bâtiment de casernement sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 14 avril 1951. De la citadelle d'origine subsistent notamment les deux bastions sud, Reine et Ventadour, et le mur qui les relie, au pied duquel une palmeraie a été plantée, face à l'allée Henri II de Montmorency et au quartier d'Antigone. Le bastion du Roi a été percé en plusieurs endroits pour permettre les accès routiers au lycée et au Centre régional de documentation pédagogique installé dans le bastion de la Reine, tandis que les murailles et leurs meurtrières restent visibles ; la voie ferrée passe en tranchée au pied de l'ancien mur après un tunnel depuis la gare de Montpellier. Sur le plateau nord, un parking et des locaux annexes du rectorat occupent l'espace et le bastion de Montmorency, bien visible depuis là, sert aujourd'hui de gymnase au lycée Joffre. En 2016, la mairie a projeté la mise en place d'un dispositif lumineux retraçant les contours d'origine du plan en étoile de la citadelle.

Liens externes