Citadelle de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Citadelles Fortification de Vauban

Citadelle de Strasbourg

  • Place du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens
  • 67000 Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Citadelle de Strasbourg
Crédit photo : Ji-Elle - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété privée ; propriété de la commune

Patrimoine classé

Porte (à l'exception de ses locaux interieurs) , mur d'escarpe de la courtine et des bastions 27 et 28, et fossé jusqu'à la crête du chemin couvert : classement par arrêté du 27 avril 1922 ; Parties suivantes des abords : Bastions 27 et 28 - Demi-lune (porte et fossé sur les deux rives y compris les murs de la rive extérieure et la ligne depeupliers qui s'y trouve) : classement par arrêté du 14 octobre 1932

Origine et histoire de la Citadelle

La citadelle de Strasbourg est un ouvrage de fortification militaire construit après l’annexion de la ville par le royaume de France en 1681 ; elle faisait partie d’un vaste dispositif de défense de la ville et du Rhin et fut partiellement détruite lors du siège de Strasbourg en 1870. Après la reddition le 30 septembre 1681, Vauban et Louvois étudient la ville et Vauban rédige un rapport sur ses défenses. Le chantier démarre rapidement : plus de trois mille hommes travaillent à la citadelle tandis qu’environ mille sont employés à la forteresse de Kehl, et le creusement du canal de la Bruche contribue aux travaux. Le régiment de Flandre participe aux travaux en 1683 et 1684.

La première ligne adopte un plan pentagonal régulier composé de cinq courtines et cinq bastions (68, 70, 72, 74, 76) ; les bastions sont à orillons selon le premier système de Vauban. Les deux bastions côté ville (70 et 72) sont surmontés d’un cavalier et chaque courtine est protégée par une tenaille flanquée. La citadelle comportait deux portes principales — l’une orientée vers la ville, l’autre à l’est vers le Rhin — et une porte annexe autour de laquelle s’organisera plus tard le parc de la Citadelle.

Devant chaque courtine se trouve une demi-lune munie d’un réduit typique du premier système de Vauban, séparée du reste de la demi-lune par un fossé et parfois dotée d’un corps de garde ; le mur de la demi-lune était percé d’embrasures mais non remparé. Le bastion Est sur le front de Kehl (76) est protégé par un ouvrage à cornes simple comportant deux demi-bastions à orillons (55 et 56) et une demi-lune devant la courtine. La ligne extérieure comprend un glacis englobant la citadelle et l’ouvrage à cornes, des traverses protégeant les chemins couverts et, sur le front est, trois lunettes (49, 50, 51) englobées par un second glacis ainsi qu’une redoute avancée (48).

Une esplanade sépare la citadelle de la ville pour obliger un assaillant à attaquer à découvert, tandis que deux murs de communication relient la citadelle à l’enceinte urbaine en prolongeant une face des bastions 77 et 78. Ces murs sont remparés côté ville et de faible hauteur côté citadelle ; Vauban a volontairement rendu faibles les parties côté citadelle afin qu’elles puissent être rapidement démolies en cas d’attaque depuis la ville.

Le plan de la citadelle comporte notamment la porte royale et des portes de secours (dont une liée à l’ouvrage à corne), des casernes, des magasins à poudre, de grands souterrains triples et un arsenal. On y trouve aussi les logements du commandant, du lieutenant du roi, du major, de l’aide-major et de l’artillerie, le logement du capitaine des portes, la paroisse avec l’église Saint‑Louis de la citadelle, ainsi que des fours et des moulins à cheval.

Pendant la guerre de 1870, la citadelle subit de nombreux tirs et fut partiellement détruite par les bombardements d’août et septembre menés par l’alliance germanique. Des vestiges furent ensuite détruits dans le cadre de l’urbanisation dès 1896. La porte, le mur d’escarpe de la courtine, les bastions 27 et 28 et le fossé jusqu’à la crête du chemin couvert ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté du 27 avril 1922 ; les bastions 27 et 28 et la demi-lune ont été classés par arrêté du 14 octobre 1932. Depuis les années 1960, le site a été aménagé en jardin public autour des vestiges de fortifications.

Sur le mur à droite de l’entrée de la citadelle, place du 3e Régiment de Tirailleurs Algériens, une plaque rend hommage au 3e régiment de tirailleurs algériens qui participa à la défense de Strasbourg du 3 au 25 janvier 1945, lors de la bataille de Kilstett.

Liens externes