Citadelle à Montmédy dans la Meuse

Citadelle

  • 55600 Montmédy
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Crédit photo : Ji-Elle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Citadelle, avec ses remparts et ses glacis (cad. AC 40, 41, 128 à 132) : classement par arrêté du 31 octobre 1991

Origine et histoire

La citadelle de Montmédy trouve son origine dans le château de Mady, élevé par Arnould III, comte de Chiny, en 1221, qui donne son nom au site. De 1221 à 1364, Montmédy est la capitale du comté de Chiny avant d’être incorporée au duché de Luxembourg. Entre 1364 et 1383, le duc Wenceslaus Ier y fit frapper pendant une courte période des pièces d'argent. Charles Quint reçoit Montmédy en 1544 et ordonne la fortification du plateau ; les travaux commencent en 1545 et, selon des études historiques, s'achèvent en 1622. Le gouverneur Antoine d'Allamont transforme la ville en forteresse entre 1559 et 1579. La place est prise par le maréchal de La Ferté en 1657 ; lors du siège Vauban est le seul survivant parmi les huit ingénieurs engagés. Par le traité des Pyrénées de 1659, Montmédy devient définitivement française. Vauban intervient au XVIIe siècle et, d'après des travaux historiques, apporte des modifications aux remparts de la ville haute en 1698. Après la conquête, des casernes, une église, une école et des logements sont édifiés pour la garnison et les familles militaires. Les fortifications sont régulièrement entretenues aux XVIIIe et XIXe siècles et, après 1870, la place est aménagée par Séré de Rivières dans le cadre des forts de l’Est. Les remparts et les glacis sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 31 octobre 1991. Pendant la Révolution, la forteresse est la destination choisie par Louis XVI lors de sa fuite de Paris en juin 1791 ; il est toutefois reconnu et arrêté à Varennes-en-Argonne, et une plaque à Thonnelle rappelle la maison où il devait séjourner. Après Waterloo, la place est assiégée par les Alliés du 16 juillet au 22 septembre 1815 et subit de lourds dommages. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, la quatorzième division prussienne sous le général Georg von Kameke assiège Montmédy à partir du 7 décembre ; environ 6 000 obus sont tirés sur quelque 3 000 défenseurs avant la reddition le 14 décembre, et l'hôtel de ville ainsi que la sous-préfecture de la ville haute sont détruits puis reconstruits dans la ville basse. En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, la garnison évacue la forteresse et 2 300 hommes tentent de rejoindre Verdun ; seuls 20 soldats et un officier y parviennent. Montmédy devient alors un centre logistique allemand, relié à Verdun par un chemin de fer à voie étroite exploité depuis le début de 1914, utilisé pour le ravitaillement et l'évacuation des blessés. Plus de 2 500 soldats allemands sont enterrés à Montmédy, soit dans des fosses communes, soit dans un cimetière de soldats, certains également dans des cimetières municipaux. Pendant l'occupation, les Allemands confisquent les tuyaux de l'orgue de l'église Saint-Martin pour les refondre, laissant l'instrument à l'abandon ; après une campagne de restauration conduite sur une dizaine d'années par une association locale, l'orgue restauré est inauguré le 27 octobre 2013 par Olivier Vernet. Après la Seconde Guerre mondiale, la citadelle cesse de jouer un rôle stratégique et Montmédy-Haut se vide : l'armée et la sous-préfecture s'installent dans la ville basse. Les casemates sont louées à des artistes et artisans et la commune y accueille également des commerces ; l'église, rénovée, reçoit un nouvel orgue à l'automne 2013 et est aménagée en lieu de conférences, d'expositions et de concerts. La citadelle abrite un musée consacré à son histoire et au peintre Jules Bastien-Lepage et demeure une fierté pour les habitants du territoire. La place forte sert de décor à la bande dessinée en deux parties Les enfants de la Citadelle (série Tendre Violette) de Jean-Claude Servais, publiée en 2006 et 2007, et une équipe de l'émission Secrets d'Histoire y a tourné en juin 2020 pour un numéro consacré à Vauban.

Liens externes