Citadelle Saint-Elme à Villefranche-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine défensif Citadelles

Citadelle Saint-Elme à Villefranche-sur-Mer

  • Chemin de Ronde
  • 06230 Villefranche-sur-Mer
Citadelle Saint-Elme à Villefranche-sur-Mer
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Citadelle Saint-Elme à Villefranche-sur-Mer
Crédit photo : Miniwark - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Citadelle constituée par les ouvrages et les fossés (cad. D 170bis, 171, 171bis) : classement par arrêté du 11 mars 1968

Origine et histoire de la Citadelle

La citadelle Saint-Elme, à Villefranche-sur-Mer, forme avec le fort du Mont-Alban, la tour Saint-Hospice et la batterie de Beaulieu un vaste dispositif défensif protégeant la Darse, le port militaire des États de Savoie. Construite au XVIe siècle, elle figure parmi les premiers exemples européens de fortification bastionnée. Sa construction s'inscrit dans le contexte stratégique de la maison de Savoie après la victoire d'Emmanuel-Philibert à Saint-Quentin et le traité du Cateau-Cambrésis. La mémoire des attaques navales, notamment le siège de Nice et les assauts menés par Barberousse, a renforcé la volonté de protéger cette "fenêtre maritime". Andrea Doria recommandait déjà en 1554 d'édifier un fort au port de Villefranche pour défendre non seulement le port mais aussi la cité de Nice. Le projet du fort Saint-Elme, confié par le duc Charles II puis poursuivi par Emmanuel-Philibert, fut élaboré par le milanais Gian Maria Olgiati, ingénieur principal de Charles Quint. Les travaux semblent avoir débuté dès 1550, au moins côté mer, et la date de 1554 figure sur l'arc du débarcadère. La première phase privilégia le littoral, jugé exposé au danger "turco-barbaresque". La victoire de 1557 et le tribut concédé par Henri II après la paix de 1559 ont stimulé le chantier. La citadelle est bâtie sur une éminence rocheuse d'environ trois hectares ; son nom provient probablement d'une chapelle antérieure sur le site. Le plan irrégulier et trapézoïdal accueille quatre bastions, dont deux côté mer, organisés sans angle mort selon les principes bastionnés. Les remparts, remplis de terre, comportent casemates à canons pour le flanquement, poternes pour les sorties et échauguettes circulaires en encorbellement caractérisant le génie militaire italien de la Renaissance. En temps de paix une sentinelle occupait l’échauguette ; en temps de guerre elle pouvait être démontée pour éviter d'en faire une cible. Ce modèle "alla moderna" a inspiré d'autres fortifications, comme le fort Saint-Elme de La Valette et, plus tard, certains travaux de Vauban. Malgré sa valeur architecturale, la citadelle s'est révélée insuffisante sur le plan géostratégique : elle capitula rapidement face aux armées françaises en 1691, 1744, 1747 et 1792. Les attaques terrestres contournèrent le dispositif maritime ; le fort du Mont-Alban, trop petit et insuffisamment garni, ne put assurer le relais et la citadelle, placée en contrebas, dut se rendre après bombardement. Les contraintes du terrain et le coût empêchèrent l'agrandissement nécessaire pour rendre l'ensemble inexpugnable. Occupée par différentes puissances, la place fut respectée par les troupes françaises alors que d'autres ouvrages furent rasés en 1706. Après de nouvelles périodes d'appartenance à la France et au royaume de Sardaigne, Villefranche perdit une partie de son importance stratégique et la citadelle servit de casernement militaire, accueillant notamment le 24e bataillon de chasseurs alpins. Abandonnée après la Seconde Guerre mondiale, elle tomba en ruine et fut envahie par la végétation. La ville acheta la citadelle en 1965 et elle fut classée monument historique en 1968. Sous l'impulsion d'une nouvelle municipalité et de l'association "Renaissance de la citadelle", la restauration et la réaffectation à des usages administratifs, artistiques et culturels furent engagées ; le débroussaillement et les premières réparations débutèrent en 1979. Des sondages archéologiques ont mis au jour des vestiges militaires, le nouvel hôtel de ville fut inauguré en 1981 et la chapelle Saint-Elme accueillit des expositions. Le bastion de La Turbie devint espace muséologique, les casemates abritent des sculptures et les collections municipales se sont enrichies par plusieurs donations, notamment des œuvres et souvenirs liés au 24e bataillon. La place d'armes, les fossés et le théâtre de verdure ont été restaurés, et un auditorium a été aménagé dans l'ancienne citerne. L'Académie de Montolivo, créée en 2011, cherche des mécènes pour financer la mise en valeur du site. En octobre 2019 la municipalité a lancé un important programme de restauration, soutenu par l'État, les collectivités et la Fondation du patrimoine, visant l'accès à l'ensemble de la citadelle sur une période d'environ dix ans. Le bastion de La Turbie a été sélectionné par la Mission Stéphane Bern en 2020 pour bénéficier du loto du patrimoine. La citadelle a par ailleurs accueilli les championnats départementaux d'échecs en 2022, rassemblant plus de 200 participants et plus de 500 visiteurs. Une photographie de la citadelle datant du 11 mai 1904 figure parmi les documents la représentant.

Liens externes