Cité de Trévise - Paris 9ème | Musée du Patrimoine de France

Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Ensemble des façades et des toitures (à l'exception des n°s 1, 3, 5, et 13, 15, 17, 19) ; façades et toitures en retour sur les rues Bleue (n° 5) et Richer (n° 14) ; sols (comprenant rue, square et fontaine) , portes d'entrée, vestibules et escaliers des immeubles susvisés (cad. A 84 à 89, 92 à 95, 97 à 102, 106 à 109) : inscription par arrêté du 7 juin 1991

Origine et histoire de la Cité de Trévise

La cité de Trévise est une voie publique du 9e arrondissement de Paris. Elle commence au 14-18 rue Richer et se termine au 7 rue Bleue. Le quartier est desservi par la ligne 7 du métro, station Cadet. Elle porte le nom du maréchal Édouard Mortier, duc de Trévise, en raison de la proximité de la rue de Trévise (Trévise étant une ville italienne de la Vénétie). La voie comporte une place centrale rectangulaire dotée d’un espace vert arboré et de la fontaine de Trévise, d’où partent deux rues en baïonnette.

La cité a été réalisée en 1838 par des spéculateurs sur le terrain d’un ancien hôtel particulier construit d’après les plans d’Alexandre Lenoir en 1786. Le terrain fut divisé en 18 parcelles, dont environ les deux tiers furent bâtis. L’architecte Édouard Moll édifia les immeubles dans un style italianisant légèrement éclectique. Destinée à une clientèle de luxe, la cité offrait pour l’époque des branchements d’eau et de gaz. À l’origine privée, elle était régie par un règlement interdisant boutiques, ateliers et professions insalubres ainsi que la location à « des personnes de mauvaise vie ou mœurs » ; les copropriétaires assuraient les salaires de deux gardiens et l’entretien du jardin. Ouverte en 1840 sous sa dénomination actuelle, elle resta fermée par des grilles à ses deux extrémités avant d’être ouverte à la circulation dans les années 1950 et de devenir voie publique en 1983. Le 8 mars 1918, une bombe lancée d’un avion allemand explosa au n°22 de la cité.

Parmi les éléments remarquables, le n°1 abrite la maison natale de l’homme politique Anatole de La Forge, signalée par une plaque commémorative. Le n°3 porte deux plaques en mémoire d’Eugène Sartory, archetier d’art, et de l’écrivain Max Aub. Les nos 40 et 42 sont des immeubles jumeaux de l’époque Louis-Philippe, et le n°11 bis marque une entrée.