Cité fleurie à Paris à Paris 13ème dans Paris 13ème

Patrimoine classé Maison des hommes et des femmes célèbres Atelier d'artiste

Cité fleurie à Paris

  • 61-67 Boulevard Arago
  • 75013 Paris 13e Arrondissement
Cité fleurie - Paris 13ème
Cité fleurie à Paris
Cité fleurie à Paris
Cité fleurie à Paris
Cité fleurie à Paris
Cité fleurie à Paris
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Cité fleurie à Paris
Cité fleurie à Paris
Crédit photo : LPLT - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de la cité, ainsi que le sol de la parcelle (cad. EK 39) : inscription par arrêté du 5 mai 1994

Origine et histoire de la Cité fleurie

La Cité fleurie est un ensemble de deux bâtiments parallèles abritant environ une trentaine d'ateliers d'artistes, situé entre les 61-67 boulevard Arago et la rue Léon-Maurice-Nordmann, dans le 13e arrondissement de Paris ; son adresse officielle est le 65 boulevard Arago. Résidence fermée et privée, elle a été construite en deux temps entre 1878 et 1888, le premier bâtiment étant élevé en fond de parcelle avec des matériaux provenant du pavillon de l'Alimentation conçu par Hunebelle pour l'Exposition universelle de 1878, puis un second édifié le long du boulevard. Vingt-neuf chalets blancs à pans de bois, réalisés par l'architecte Montmorin-Jentel, ingénieur de la Ville de Paris, composent cet ensemble. De nombreux artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle y ont travaillé : Eugène Grasset (1890-1917), Amedeo Modigliani (atelier n°9), Pierre Roy, César Domela (n°22), Daniel de Monfreid, qui y a reçu Paul Gauguin, Jean-Paul Laurens (n°22), Niels Hansen Jacobsen, Henri Cadiou, Max Bezner (1910-1913) et Louis Neillot (1934-1972). En 1935, Henri-Jean Calsat y établit son cabinet d'architecture. Auguste Rodin, Antoine Bourdelle et Aristide Maillol y firent réaliser les patines de leurs bronzes. En 1929, le peintre Louis Bouquet y loua un vaste atelier pour concevoir la fresque du salon Afrique du musée des Colonies au Palais de la Porte-Dorée. Aujourd'hui la cité est toujours réservée aux artistes. Menacée de destruction par une opération immobilière, elle fut sauvée en 1974 grâce à la mobilisation des riverains, à une bataille juridique et à l'intervention du président Valéry Giscard d'Estaing. Depuis 1994, les façades et les toitures sont partiellement inscrites au titre des monuments historiques, et le hameau ainsi que ses cours-jardins sont préservés. Une plaque à l'entrée rappelle que la Cité fleurie abrita de 1934 à 1939 la Deutsche Freiheitsbibliothek, fondée par des écrivains allemands antihitlériens pour recueillir des livres proscrits par le régime nazi, avec l'aide d'écrivains français.

Devenir actuel

La cité est toujours réservée aux artistes. Menacée par des promoteurs dans les années 1980, qui voulaient construire sur le site, elle a été sauvée par des protestations qui ont abouti à son classement. Depuis 1994, elle est partiellement inscrite (façades et toitures) au titre des Monuments historiques.

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