Cité-jardin des Rosiers de Caen dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine industriel Cité ouvrière classée MH

Cité-jardin des Rosiers de Caen

  • 84-90 rue des Rosiers
  • 14000 Caen
Cité-jardin des Rosiers de Caen
Cité-jardin des Rosiers de Caen
Cité-jardin des Rosiers de Caen
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Cité-jardin des Rosiers de Caen
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Cité-jardin des Rosiers de Caen
Cité-jardin des Rosiers de Caen
Crédit photo : Pradigue - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public départemental

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures des maisons constituant la cité-jardin (cad. IB 8, 9, 12) : inscription par arrêté du 15 juin 2007

Origine et histoire de la Cité-jardin des Rosiers

La Cité-jardin des Rosiers est un ensemble d'habitation à bon marché situé dans le quartier Hastings à Caen (Calvados). Elle constitue la première application caennaise des dispositions de la loi Siegfried du 30 novembre 1894 en faveur de l'habitat ouvrier, complétée par une loi de 1906. Les premières maisons, implantées rue Saint-Contest, ont vu leur adduction d'eau demandée en janvier 1905. Un comité de patronage des HBM et de la prévoyance sociale, créé par Edmond Villey-Desmeserets dans le Calvados en 1908, a lancé la construction de l'ensemble, réalisée entre 1908 et 1922 ; les deux dernières maisons de la rue des Rosiers datent de 1922. Conçues à l'origine sur le modèle de la maison ouvrière, ces habitations répondent à un souci hygiéniste : les parcelles étroites permettent l'implantation d'un jardin potager accolé aux logements. Installée sur un îlot triangulaire proche du jardin des plantes et bordée par les rues des Rosiers, de Saint-Contest et des Lilas, la cité comprenait trente-et-une unités de logement — dix-huit sur la rue Saint-Contest, onze sur la rue des Lilas et deux maisons mitoyennes dans la rue des Rosiers. Les constructions, réalisées en moellons et briques rouges avec toits tuilés, présentent deux typologies : les premiers logements, de plan traditionnel ouvrier, comportent au rez-de-chaussée une salle à manger et une cuisine, à l'étage deux chambres et des toilettes dans les courettes ; les logements plus récents, rue des Lilas, prennent la forme de maisons à étage carré. Située à la lisière nord de la ville lors de sa création, la cité a été épargnée par les bombardements de 1944. À partir de 1993, des départs de locataires non remplacés témoignent d'une dégradation et d'une obsolescence des logements par rapport aux normes contemporaines. Depuis 2003, une association milite pour la réhabilitation du site ; un arrêté préfectoral du 19 juillet 2004 a d'abord classé les façades et les toitures, empêchant la démolition envisagée par les bailleurs sociaux, et la protection a été révisée par un arrêté préfectoral du 15 juin 2007, date d'inscription au titre des monuments historiques. Un projet de réhabilitation, rendu public au début de 2008 et prêt à l'automne 2009, prévoyait une part de démolition limitée à quatre maisons côté rue des Rosiers, des travaux initialement programmés pour se terminer en septembre 2012 et la construction de dix logements neufs sur la rue des Rosiers. Le projet prévoyait également la réhabilitation des onze logements de la rue des Lilas en type T3 destinés à la location, la transformation de neuf logements de la rue Saint-Contest en T5 destinés à des familles en voie d'accession à la propriété, une réduction des jardins pour créer un espace collectif et permettre de nouvelles constructions ; le coût total des travaux était estimé à 4,4 millions d'euros. Les démolitions prévues n'ayant pas eu lieu au printemps 2010, les habitants ont réintégré certains logements en octobre 2013. Dans l'agglomération caennaise, de nombreux logements HBM similaires ont été abandonnés, et certains, notamment dans la zone du Centre hospitalier régional Clemenceau, ont été démolis à la fin de 2009, contrairement à la Cité-jardin des Rosiers qui a fait l'objet d'une protection et d'un projet de réhabilitation.

Liens externes