Cité radieuse de Briey-en-Forêt à Briey en Meurthe-et-Moselle

Patrimoine classé Maison d'architecte Cité ouvrière classée MH

Cité radieuse de Briey-en-Forêt

  • 6 Rue Robert-Schuman
  • 54150 Val de Briey
Propriété privée ; propriété d'une association ; propriété d'un établissement public

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
2000
1955-1957
Construction initiale
1959-1960
Construction initiale
1961
Premières occupations
1980
Abandon et menaces
1984
Projet de démolition
26 novembre 1993
Inscription monuments historiques
2010
Restauration des façades
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades, les toitures et le portique ; le hall avec son comptoir et la première rue ; les appartements 101, 116, 128, 131, 132, 133, 134 (cad. D 1319) : inscription par arrêté du 26 novembre 1993 - Les façades et les toitures de l'ancienne chaufferie ainsi que son portique constitué de trois piliers et d'une poutre (cad. D 2533) : inscription par arrêté du 16 juillet 2007

Personnages clés

Le Corbusier Architecte concepteur de la Cité Radieuse.
Georges-Henri Pingusson Architecte directeur du programme urbain plus vaste incluant la Cité Radieuse.
Guy Vattier Maire de Briey s'étant opposé au projet de démolition de la Cité Radieuse.
Francis Heaulme Tueur en série ayant passé une partie de son enfance dans la Cité Radieuse.

Origine et histoire de la Cité radieuse

La Cité Radieuse de Briey est une unité d'habitation commandée par l'Office intercommunal HLM de Briey à Le Corbusier, troisième version après Marseille et Nantes-Rezé. Elle s'inscrit dans un programme urbain plus vaste dirigé par Georges-Henri Pingusson, qui a par ailleurs réalisé deux ensembles de 100 logements et une école à proximité. L'unité de Briey reprend presque à l'identique le modèle de Rezé, construite en voiles de béton dimensionnés par les ingénieurs Séchaud et Metz, mais sans rue commerciale ni équipements sur le toit. Les chiffres concernant le nombre de logements et les dates de construction varient selon les sources : certains indiquent 321 logements réalisés entre 1955 et 1957, d'autres parlent de 339 duplex répartis sur 17 étages et six rues intérieures, avec un chantier démarré en 1959 et achevé autour de 1960‑1961. Le bâtiment mesure environ 110 mètres de long, 19 mètres de large et entre 56 et 70 mètres de haut, dimensions parfois comparées dans les sources à celles du siège des Nations unies pour en donner une idée. Les premiers locataires s'installent en 1961, mais la fermeture des mines de Briey et la crise économique locale entraînent un déclin rapide. Des malfaçons et un mauvais entretien aggravent la situation, et le taux d'occupation chute : 90 logements vacants en décembre 1966, 130 en mars 1969 et près de 300 en décembre 1983. En 1984 un projet de démolition est proposé ; le maire Guy Vattier s'y oppose et un comité de défense se constitue. L'hôpital devient propriétaire d'une partie du bâtiment et y installe une école d'infirmières, tandis qu'une réutilisation par l'école d'architecture de Nancy est également signalée. En 1989 l'association La Première Rue est créée et organise des manifestations culturelles centrées sur les arts plastiques et l'architecture au sein de l'unité. Les appartements restants sont vendus à des propriétaires privés en 1991, et un festival du livre d'architecture, "Impressions d'architecture", s'y tient depuis 1994. Plusieurs éléments de l'immeuble ont été inscrits au titre des monuments historiques : les façades, les toitures, le portique, le hall avec son comptoir, la "première rue" et les appartements numéros 101, 116, 128, 131, 132, 133 et 134 le 26 novembre 1993 ; les façades et toitures de l'ancienne chaufferie et son portique ont été inscrites le 16 juillet 2007. L'ensemble a reçu le label "Patrimoine du XXe siècle". À l'issue d'un chantier de restauration dirigé par les architectes Medrea et Ferauge, les façades ont été restaurées et la polychromie d'origine restituée en 2010. Le tueur en série Francis Heaulme a passé une partie de son enfance dans cette unité d'habitation.

Liens externes