Club des Espérances à Ermont dans le Val-d'oise

Crédit photo : Benoît Bâlon - Sous licence Creative Commons

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Origine et histoire du Club des Espérances

Le Club des Espérances, situé 3 avenue de l'Europe à Ermont (Val-d'Oise), est le seul monument historique de la commune. Construit par les habitants du quartier sous la direction de l'ingénieur Jean Prouvé, il répond au concours lancé en juin 1966 par François Missoffe pour doter la France de mille clubs de jeunes. L'édifice marque l'aboutissement de la réflexion menée par Prouvé depuis 1950 sur la coque monobloc, une structure préfabriquée qui sert à la fois de toiture, de plafond et de paroi. Il se compose de deux travées de longueurs inégales, chacune formée par deux demi-arcs assemblés au faîtage. Chaque arc est un sandwich : une surface extérieure en aluminium légèrement ondulé pour le ruissellement et une sous-face en contreplaqué enferment un châssis en bois et une mousse isolante. Les arcs sont clavés au sol dans des rigoles recueillant les eaux pluviales ; les assemblages sont boulonnés et compressent un joint en néoprène assurant l'étanchéité. Les deux structures étaient reliées à l'origine par une passerelle intérieure qui a depuis été remplacée. À l'intérieur, une double hauteur de cinq mètres offre une grande modularité et permet l'installation de mezzanines. La voûte fonctionne comme un abri dont la lecture est rythmée par les détails du montage. Les modules d'époque — bar, vestiaire et sanitaires — sont conservés ; les escaliers ont été démontés. Le bâtiment a été transformé : la passerelle a été modifiée, une travée a été ajoutée pour former un auvent sur la plus petite des structures et des allèges en bois ont été posées. Le club a accueilli une association locale qui assurait notamment un service de soutien scolaire dans le quartier. En raison de son mauvais état et du coût élevé de sa rénovation, il a été fermé au public en juillet 2010 par décision du maire d'Ermont, Hugues Portelli. Lorsque la municipalité a envisagé de démolir les pavillons au profit d'un projet immobilier, l'opposition des architectes a conduit à son inscription au titre des monuments historiques. Les deux bâtiments et leurs accès sont inscrits depuis le 27 octobre 2008. Depuis 2010, le club est à l'abandon ; la municipalité n'aurait présenté aucun projet de réhabilitation, ce qui lui vaut d'être, selon le conseiller municipal Mathias Trogrlic, accusée d'avoir « laissé pourrir » le bâtiment, tandis que d'autres demandent qu'une nouvelle vocation lui soit trouvée. Le Club des Espérances illustre l'architecture préfabriquée de Jean Prouvé et l'engagement collectif dans la construction d'équipements de proximité.

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