Collège de Jésuites à Grenoble dans l'Isère

Collège de Jésuites

  • 38000 Grenoble
Collège de Jésuites
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Crédit photo : Rémih - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façade de la chapelle (cad. B 728) : inscription par arrêté du 26 février 1964

Origine et histoire

Le Collège de Jésuites, aujourd'hui cité scolaire Stendhal (en 2025), est le plus ancien lycée de Grenoble et porte le nom de l'écrivain Henri Beyle dit Stendhal, natif de la ville. Le site, où étudièrent notamment Stendhal et Jean‑François Champollion, a connu au fil des siècles plusieurs appellations et affectations pédagogiques. Des sources évoquent l'existence dès vers 1540 d'un collège à plusieurs classes, assuré alors par des enseignants séculiers. Jusqu'en 1606 l'enseignement restait séculier, puis fut pris en charge par les dominicains jusqu'en 1651, date de la fondation du collège des Jésuites dont le lycée Stendhal est l'héritier. La construction des bâtiments, y compris l'ancienne chapelle jésuite, débuta en 1660 avec d'importantes subventions de Louis XIV ; en 1699 le collège fut déclaré de fondation royale et prit le nom de Royal‑Dauphin. Le bâtiment conserve une horloge solaire remarquable, réalisée en 1673 par le père Jean Bonfa, astronome ; ce cadran à réflexion, muni de deux petits miroirs fixes, fournit de nombreuses indications, dont plusieurs liées à l'astrologie, et peut être visité certains samedis. Les jésuites assurèrent l'enseignement jusqu'en 1763, remplacés ensuite par des prêtres séculiers jusqu'en 1786 puis par les Joséphites jusqu'en 1792. La Journée des Tuiles du 7 juin 1788 se déroule devant l'entrée de l'établissement et est représentée dans un tableau d'Alexandre Debelle (1889), qui montre l'arche bordant le lycée et témoigne d'un niveau de rue aujourd'hui relevé. En 1789 le personnel comprenait un principal, un grand préfet, des professeurs de théologie, philosophie et rhétorique, ainsi que des régents et un préfet de pension. Transformé en École centrale de Grenoble en 1796, l'établissement modifia ses enseignements au profit des sciences naturelles, souvenir évoqué par Stendhal au chapitre XXIII de La Vie de Henry Brulard. Au XIXe siècle, l'étage accueillit en 1800 les collections de la bibliothèque municipale, puis en 1802 celles du musée de Grenoble, qui restèrent sur place jusqu'en 1872. En 1803 il prit le statut de Lycée impérial de Grenoble réservé aux garçons, avec l'abbé Gattel comme premier proviseur ; après la première abdication de Napoléon il devint Collège royal jusqu'en 1848, puis reprit le titre de lycée. Une association des anciens élèves se créa en 1873 ; en 1886 le lycée des garçons déménagea au Cours La Fontaine pour former le Lycée Champollion et, en 1887, le bâtiment jésuite devint un lycée de jeunes filles. Au XXe siècle, une annexe accueillit en 1900 l'institut électrotechnique avant son installation définitive avenue Félix‑Viallet peu avant la Première Guerre mondiale. L'horloge solaire fut classée comme objet des monuments historiques en 1920 et restaurée en 1984, protégée depuis par des vitrages ; les anciens bâtiments jésuites sont, pour leur part, inscrits au titre des monuments historiques depuis le 26 février 1964. En 1987 l'établissement créa un dispositif international avec quatre sections (allemande, anglaise, espagnole et italienne) et devint le Lycée international Stendhal. En 2001 les sections internationales déménagèrent à Europole pour former la Cité scolaire internationale Europole, tandis que la Cité scolaire Stendhal fit l'objet de restructurations pendant cinq ans aboutissant à son statut actuel. Sur le plan des performances, le lycée fut classé 12e sur 44 départementalement et 634e au niveau national en 2017, selon des critères portant sur le taux de réussite au baccalauréat, la part d'élèves ayant suivi les deux dernières années au sein de l'établissement et la valeur ajoutée ; en 2023 il se classait 5e sur 42 au niveau départemental selon Le Parisien et 357e sur 2 300 au niveau national selon L'Internaute, avec des taux de réussite au baccalauréat (2008‑2023) supérieurs aux moyennes nationale et départementale. Parmi les enseignants et anciens élèves figurent des personnalités telles que l'astronome et professeur Jean Bonfa, l'abbé Claude‑Marie Gattel, le philosophe Pierre Péju, l'évêque Jean‑Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint‑Vallier, les hommes politiques et scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles—dont Jean Pierre André Amar, Jean‑Joseph Mounier, Louis Vicat, Élie Cartan et Jean‑François Champollion—ainsi qu'un grand nombre de personnalités du XIXe et XXe siècles jusqu'à des figures contemporaines comme Benoît Cœuré et Guillaume Gontard.

Liens externes