Collège des jésuites de Bourges dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collège des Jésuites

Collège des jésuites de Bourges

  • 7 Rue Édouard-Branly
  • 18000 Bourges
Collège des jésuites de Bourges
Collège des jésuites de Bourges
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Collège des jésuites de Bourges
Collège des jésuites de Bourges
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Corps d'entrée (aile sud) : les façades et toitures ; le passage d'entrée ; les caves - Grand corps de bâtiment est : les façades et toitures ; la terrasse bordant sa façade postérieure ; à l'intérieur, au rez-de-chaussée : les salles voûtées d'arêtes et celles voûtées en berceau, le vestibule ; le grand escalier de pierre ; les caves - Corps de bâtiment nord : les façades et toitures ; à l'intérieur, au rez-de-chaussée : le vestibule et les salles voûtées ; à l'étage : la chapelle ; l'escalier ; les caves - En totalité, le grand bâtiment sur la rue Edouard-Branly, construit en 1803-1804, pour abriter la salle des exercices et les dortoirs du lycée impérial - Les sols des cours (cad. IO 20) : inscription par arrêté du 17 juin 2004

Origine et histoire du Collège des jésuites

Le projet d’un collège dans les bâtiments du prieuré Notre-Dame-la-Comtale remonte à 1558. Les jésuites arrivèrent à Bourges en 1572 et, en 1573, Jean Niquet, abbé et propriétaire du lieu, leur confia la gestion du collège de garçons. Plusieurs projets de reconstruction, notamment du père Étienne Martellange, furent dessinés vers 1615, puis en 1620 et 1634. Les bâtiments, organisés autour de deux cours et d’un jardin et séparés par l’église Notre-Dame-la-Comtale devenue chapelle du collège, furent édifiés progressivement : la cour des classes avec le corps de bâtiment est en 1634, l’aile sud côté rue et le bâtiment d’entrée en 1637, puis l’aile en fond de cour. Grâce aux dons du prince de Condé, le grand corps de logis fut réalisé entre 1625 et 1635. Un corps de bâtiment ferme le côté ouest de la cour en 1865 et une construction de la même année relie l’ensemble à l’hôtel des Échevins. Conformes aux traditions jésuites, ces bâtiments témoignent de l’activité de la Compagnie au début du XVIIe siècle et de leur rôle dans le renouveau religieux et l’enseignement à Bourges ; ils servaient aussi de séminaire pour les étudiants en théologie. Lors de l’installation du lycée impérial en 1803-1804, on édifia un bâtiment dont les trois étages reposent sur des colonnes à chapiteau palmiforme, évoquant l’expédition d’Égypte. Le grand escalier d’honneur date du XVIIIe siècle. Après la dispersion des jésuites en novembre 1764, l’établissement fut mis en régie ; les Pères de la Doctrine chrétienne s’y installèrent en 1786. La Révolution transforma le collège en école centrale en 1795, puis en lycée impérial en 1803 (16 floréal an XI). Il prit successivement les appellations de collège royal à la Restauration (1815), collège de deuxième classe (1828), retrouva le nom de lycée de Bourges en 1848, redevint lycée impérial sous le Second Empire, porta le nom de lycée de la rue de Paradis sous la IIIe République et fut rebaptisé lycée Alain-Fournier en 1937 ; le lycée quitta les lieux en 1966. Par arrêté du 17 juin 2004, les bâtiments de l’ancien collège ont été partiellement inscrits au titre des monuments historiques. Le site abrite aujourd’hui l’École nationale supérieure d’art de Bourges. Parmi les élèves et professeurs liés à l’établissement figurent Louis Lallemant (élève et enseignant), Paul Ragueneau, le Grand Condé, Louis Bourdaloue et Paul-Adrien Bourdaloue, dont le père fut enseignant après 1795.

Liens externes