Collège des Jésuites de Moulins dans l'Allier

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Propriété du département

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Collège des Jésuites

L'ancien collège des Jésuites de Moulins, élevé au XVIIe siècle sur des plans du père Martellange et exécuté par l'architecte Jean Harel, forme un ensemble en U composé d'un pavillon central et de deux longues ailes. Le pavillon est orné d'une haute lucarne monumentale et flanqué de deux petites tourelles carrées qui se rattachent en retour d'équerre aux ailes. À chaque extrémité occidentale des ailes s'ouvre sur la rue de Paris une porte monumentale encadrée de quatre pilastres doriques et surmontée d'un entablement. Le jeu de couleurs des façades, obtenu par l'emploi de briques noires et rouges alliées au grès, confère à l'édifice des réminiscences de la Renaissance française et l'inscrit dans le style Louis XIII, particulièrement caractéristique du style bourbonnais de l'époque. L'aile sud abrite la cour d'assises, l'aile nord la bibliothèque des avocats et le tribunal de première instance dont le plafond est orné de l'Assomption de la Vierge, tandis que le bâtiment central reçoit le greffe, l'instruction et les divers services du palais. À l'origine, le rez-de-chaussée accueillait les salles de classe et l'étage les dortoirs ; l'aile sud comprenait une église restée inachevée, et l'aile nord une bibliothèque, une chapelle et quelques salles de classe. La bibliothèque est ornée d'un plafond peint à la fresque par Ghérardini. Les plans d'origine prévoyaient aussi des jardins, une seconde cour et des bâtiments pour salles d'exercice, infirmerie et réfectoire. Le projet du collège débute au XVIIe siècle : le père Martellange présente les plans le 21 janvier 1605 et, grâce à des donations, le collège ouvre le 19 octobre 1606. Les Jésuites sont chassés en 1761 et remplacés par les pères de la Doctrine chrétienne jusqu'en 1793. Après la fermeture du collège, le bâtiment devient palais de justice en 1803 ; une des ailes abrita une école de dessin dirigée par Dufout avant son transfert à l'hôtel Démoret. L'édifice est classé monument historique le 25 août 1943. Aujourd'hui (2017), les bâtiments accueillent le tribunal de grande instance, les assises, le parquet et le tribunal civil, autour d'une cour plantée d'arbres et cernée par trois corps de bâtiments.

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