Collège des Oratoriens de Dieppe en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collège des Oratoriens

Collège des Oratoriens de Dieppe

  • 33 Quai Henri-IV
  • 76200 Dieppe
Collège des Oratoriens de Dieppe
Collège des Oratoriens de Dieppe
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Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle, dans ses dispositions d'origine, y compris les élévations intérieures et la voûte lambrissée ; caves et vestiges (connus ou à découvrir ) conservés en sous-sol de l'emprise foncière de l'ancienne maison Ango et maisons avoisinantes entre le quai au Sud, la rue Ango à l'Ouest et une ligne formée par le mur de la chapelle et les bâtiments du collège à l'Est rejoignant la rue Descelliers au Nord ; façades et toitures sur le quai et sur la rue, dans leurs dispositions d'origine (cad. AI 242) : inscription par arrêté du 16 novembre 1990

Origine et histoire du Collège des Oratoriens

La chapelle du collège des Oratoriens de Dieppe a été construite au XVIIe siècle ; l'édifice primitif est daté de 1614. Elle est contemporaine de la révocation de l'édit de Nantes en 1688 par l'édit de Fontainebleau, événement qui contraignit les protestants à l'exil et renforça la prédominance du catholicisme à Dieppe. C'est dans cette chapelle que Richard Simon, natif de Dieppe et membre du collège, officia pour la première fois ; il est aujourd'hui considéré dans les milieux universitaires comme une figure majeure de la modernité de l'exégèse biblique. Les Oratoriens, congrégation fondée par saint Philippe Néri au XVIIe siècle, furent d'abord un ordre pauvre puis se spécialisèrent dans l'éducation des jeunes de la bourgeoisie et de la petite noblesse, concurrençant ainsi la Compagnie de Jésus fondée par saint Ignace de Loyola au XVIe siècle. À Dieppe, la congrégation se distingua par son souci de l'exégèse biblique. La chapelle constitue un exemple du style mauriste de la fin du XVIIe siècle : inspirée par le dépouillement prôné par la congrégation de Saint-Maur, son architecture épurée et austère, faite de lignes sobres, tranche avec l'exubérance du baroque. L'édifice primitif fut détruit lors du bombardement de Dieppe en 1694, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, entraînant une reconstruction. La chapelle fut élevée sur l'emplacement de la maison de Jehan Ango, grand armateur du XVIe siècle, qui avait fait construire des caves et des celliers équipés d'alambics ; ces aménagements subsistent encore sous la chapelle. Des ressources et notices complètent l'information disponible, notamment la base Mérimée, le site de la ville de Dieppe, l'Oratoire de France et Les amys du vieux Dieppe.

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