Collégiale Notre-Dame d'Écouis à Écouis dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise gothique

Collégiale Notre-Dame d'Écouis

  • Place du Cloître
  • 27440 Ecouis
Collégiale Notre-Dame dÉcouis
Collégiale Notre-Dame dÉcouis
Collégiale Notre-Dame dÉcouis
Collégiale Notre-Dame dÉcouis
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Collégiale Notre-Dame dÉcouis
Collégiale Notre-Dame dÉcouis
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 13 juin 1913

Origine et histoire de la Collégiale Notre-Dame

La collégiale Notre‑Dame d'Écouis, située dans l'Eure, a été fondée par Enguerrand de Marigny, ministre des finances de Philippe le Bel, natif de Lyons‑la‑Forêt qui possédait à Écouis un domaine comprenant un hôpital et un collège de chanoines. Placée sous l'invocation de Notre‑Dame de l'Assomption, elle fut établie comme une collégiale de neuf chanoines, complétée par un doyen, un trésorier et un chantre, avec l'approbation du roi, de l'archevêque de Rouen Bernard de Farges et du pape Clément V. Remplaçant l'ancienne église dédiée à saint Aubin, sa construction mobilisa quatre mille pierres de Vernon et s'étendit sur trois années, de 1310 à 1313. L'édifice fut consacré le 9 septembre 1313. Après la disgrâce et l'exécution d'Enguerrand de Marigny à Montfaucon, sa dépouille fut rapportée à la collégiale en 1326 et déposée dans le chœur. Au début du XIVe siècle fut ajoutée une chapelle au nord de la nef, entre la tour de façade et le transept; en 1528 on entreprit la construction, côté sud, de la chapelle Saint‑Aubin destinée au service paroissial. La collégiale a accueilli plusieurs rois de France, dont Louis XI et Louis XII, et eut parmi ses chanoines saint Vincent de Paul. Elle conserva son statut collégial jusqu'à la Révolution; le chapitre fut supprimé le 24 août 1790 et un ancien chanoine, Antoine Marie François Hallé d'Amfreville, qui n'avait pas prêté serment, fut exécuté à Évreux le 13 juillet 1794. Durant la Révolution, l'édifice fut transformé en temple de la Raison en 1794, puis utilisé comme atelier puis comme grange jusqu'en 1797; c'est également à cette période que la flèche disparut, que le mobilier fut brûlé et que le portail fut modifié. Rendue au culte par la suite, la collégiale devint l'église paroissiale d'Écouis.

De taille imposante pour le village, l'édifice présente un plan cruciforme avec un chœur long de 20,90 m, une nef de 15,65 m et un transept large de 10,40 m. La voûte, haute de 18 m, était autrefois lambrissée; elle a été refaite en briques sous la forme d'un berceau brisé en 1768, tandis que le berceau de bois subsiste dans les chapelles latérales. Au nord et au sud du chœur se trouvent deux chapelles accolées; celle du nord ouvre sur la sacristie, ancienne salle capitulaire. L'ensemble est construit en pierre de Vernon. La façade du XIVe siècle, encadrée par deux tours massives appuyées sur des contreforts, évoque davantage l'art roman que le gothique; son centre est percé d'une grande verrière occidentale au remplage caractéristique du style gothique rayonnant. Sur le côté sud, où se situe l'entrée actuelle, la chapelle élevée en 1528 relève du gothique flamboyant. La croisée du transept n'est pas surmontée d'une tour centrale, contrairement à l'usage dans le gothique normand de la même époque, comme le montrent les collégiales de Vernon ou des Andelys. Parmi les vitraux originaux ne subsiste que l'oculus quadrilobé de la chapelle nord, figurant le Christ en croix entouré de la Vierge et de saint Jean. L'église est classée au titre des monuments historiques depuis le 13 juin 1913.

Le mobilier comprend des fonts baptismaux et une croix du XVIIIe siècle, ainsi qu'une chaire du XIIe siècle reposant sur un socle figurant symboliquement les quatre évangélistes. Les trente‑six stalles du chœur datent de la fondation de l'église et figurent parmi les plus anciennes de France; les retables et boiseries appartiennent au XVIIe siècle. La restauration du buffet d'orgue classé du XVIIe siècle ayant été jugée trop onéreuse, il fut remplacé par un orgue numérique ALLEN Elite Opus II spécialement conçu pour l'édifice, inauguré le 18 mai 2008 par Sophie‑Véronique Cauchefer‑Choplin. La statuaire est riche: sur le mur nord de la nef se voit un groupe de l'Annonciation avec la Vierge et l'ange Gabriel; dans le transept nord figurent sainte Véronique, sainte Marie l'Égyptienne et un Ecce Homo du XVe siècle; dans le transept sud se trouve une sainte Marguerite. La chapelle nord abrite plusieurs statues, notamment sainte Cécile du XIVe siècle, une statue polychrome de saint Laurent, ainsi que saint Denis et saint Martin datant du XVe siècle.

Liens externes