Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane

Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre

  • Place du Général-Leclerc
  • 18500 Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AX 486) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Collégiale Notre-Dame

L'ancienne collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre, située entre le château et la vieille ville, trouve ses origines au début du XIe siècle et réutilise des éléments du castrum intégrés aux fortifications municipales. Classée monument historique depuis 1840, elle occupe un promontoire rocheux au confluent de l'Yèvre et de l'Annain, le long de la voie romaine entre Bourges et Vierzon. Les documents de fondation ont été perdus lors des guerres de Religion et de la Révolution. La partie la plus ancienne correspond au chœur voûté et à un déambulatoire en fer à cheval, désaxés vers le sud, qui ouvrent sur des chapelles rayonnantes et constituent un ensemble rare dans la région. La nef unique, charpentée et sans colonnes, présente six travées et s'éclaire en hauteur par des baies en plein cintre ; son mur nord et la première travée datent du XIIe siècle, tandis que la majeure partie du mur sud appartient à la première campagne de construction. Le clocher-porche, élevé après 1150, s'appuie sur la muraille et surplombe la rivière ; il a servi de narthex et, jusqu'à la création d'un passage sous la nef, permettait la communication entre la ville haute et la ville basse. Composé de trois niveaux — le porche, une salle haute autrefois ouverte sur la nef, et un beffroi en charpente — il fut remodelé après 1885 et amputé de sa partie haute par l'incendie d'août 1910 ; le beffroi actuel, reconstruit en bois, est muni d'abat-sons et flanqué de quatre clochetons d'angle. Le clocher-porche conserve deux rangées de modillons, dont un décor sculpté représentant un agneau pascal inscrit dans une croix grecque et accompagné de l'épigraphie « ECCE AGNUS DEI », daté du troisième quart du XIIe siècle. En 1466 fut élevée, sur le côté sud du déambulatoire, une chapelle gothique flamboyante de plan quadrangulaire, ouverte sur l'ambulatoire et ornée d'une large baie flamboyante, d'une console et d'un oculus ; son orientation vers le château et sa décoration témoignent de son caractère seigneurial. Une autre chapelle au nord, construite sur l'ancien cimetière, a disparu entre 1808 et 1837 ; seule une large arcade brisée obturée rappelle son existence. La vaste crypte qui s'étendait sous le chevet a été comblée en 1828 ; à cette époque le niveau du sol du chœur, du déambulatoire et des chapelles fut abaissé d'un mètre. La collégiale a souffert de pillages en 1562 et d'un violent incendie en août 1910, provoqué par la foudre, qui détruisit les charpentes de la nef et du clocher et fit fondre les cloches ; des restaurations ont suivi les dommages du XIXe et du XXe siècle. Les matériaux et l'appareillage extérieur montrent des modillons figuratifs et géométriques au chevet, tandis que des ouvertures bouchées à leur base correspondent aux anciennes baies de la crypte. La sacristie, bâtie au début du XIXe siècle contre le mur nord de la nef, s'ouvre près du chœur et porte des inscriptions peintes évoquant son usage ancien comme remise à incendie. Les restaurations du XIXe siècle ont supprimé la voûte lambrissée de la nef et l'enduit épais appliqué sur les murs et voûtes du chœur masque d'éventuels décors antérieurs. L'incendie de 1910 détruisit de nombreuses boiseries, ferronneries et tableaux, mais l'intérieur conserve plusieurs éléments notables : une armoire à relique du XVe siècle fermée par une porte sculptée du XVIIe siècle, une œuvre de Grandin de 1886 représentant Jeanne d'Arc, et des fonts baptismaux dont la ferronnerie est l'œuvre d'Émile Robert sur un support en pierre taillé par Louis Jouanin. Un chemin de croix moderne du céramiste Rozay et des vitraux réalisés en 1978 par le maître verrier Louis-René Petit ornent le chœur, le déambulatoire et certaines chapelles. Les aménagements intérieurs et les interventions successives font de la collégiale un monument où se lisent l'évolution architecturale du XIe au XVe siècle et les transformations liées aux restaurations des XIXe et XXe siècles.

Liens externes