Collégiale Notre-Dame de Melun en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane et gothique

Collégiale Notre-Dame de Melun

  • Place Notre Dame
  • 77000 Melun
Collégiale Notre-Dame de Melun
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Crédit photo : LecomteB - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

L'église : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Collégiale Notre-Dame

L'église Notre-Dame, ancienne collégiale située rue de la Courtille sur l'île Saint-Étienne à Melun, est classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Elle a été fondée par le roi Robert II le Pieux entre 1016 et 1031 sur l'emplacement d'une église antérieure, et un collège de chanoines y fut installé. De la campagne du XIe siècle subsistent la nef et le transept, bien que ces dernières aient été fortement reprises au XIXe siècle, ainsi que la base des clochers et les grandes arcades percées de fenêtres hautes. La nef fut conçue en un seul jet et, à l'origine, couverte d'une charpente en bois. Dès le début du XIe siècle, d'imposantes tours encadrent la naissance du chevet ; les clochers sont attestés autour de 1100. À partir de 1161, le chœur et l'abside sont reconstruits dans le style gothique et le chœur est consacré en 1198 ; la nef et le transept sont alors couverts de voûtes d'ogives et reçoivent des chapiteaux sculptés. Des chapelles latérales sont ajoutées le long des bas-côtés à partir de la fin du XIIIe siècle, puis détruites entre 1773 et 1775. La façade occidentale et la tour sud sont remaniées aux XVIe et XVIIe siècles, avec des restaurations notables entre 1515 et 1524. La collégiale est mentionnée dès 826 dans un diplôme de Louis le Pieux et pourrait être le seul vestige conservé d'un groupe épiscopal du VIe siècle ayant occupé la partie orientale de l'île. À la Révolution, les chanoines sont dispersés, les flèches sont déposées et la rosace occidentale murée ; l'édifice est ensuite utilisé comme entrepôt et salle de réunion avant de redevenir lieu de culte et église paroissiale. Enclavée dans l'enceinte d'une prison depuis 1811, la collégiale en est dégagée en 1850. D'importantes restaurations dirigées par Eugène Millet ont eu lieu de 1853 à 1859 : les tours du chevet ont été démontées pour consolider leurs fondations, puis remontées et couvertes de nouvelles flèches en réemployant des matériaux anciens. D'autres campagnes de restauration ont été menées au XXe siècle et au début du XXIe siècle, notamment des interventions après les dommages de la Seconde Guerre mondiale et des travaux réalisés entre 2003 et 2005 sous la conduite de l'architecte en chef des Monuments historiques Jacques Moulin. Les bombardements ont détruit la toiture et une grande partie des vitraux ; en 1955 Calixte Poupart a réalisé les verrières manquantes autour d'un programme centré sur la Vierge et les saints locaux, saint Étienne, saint Aspais et saint Liesne. La ville de Melun et l'association des Amis de Notre-Dame ont célébré le millénaire de la collégiale en 2013, manifestation accompagnée d'une émission philatélique. L'église possède un orgue d'exception, conçu en 1851 par Aristide Cavaillé-Coll comme instrument de salon pour la cantatrice Pauline Viardot ; son buffet néo-Renaissance, orné par Michel Liénard, comporte un riche décor de motifs musicaux et de figures. Cet orgue a beaucoup voyagé : présenté à l'Exposition universelle de 1855, il suivit le couple Viardot à Baden-Baden puis à Bougival avant d'être vendu en 1883 à la fabrique de la collégiale à l'instigation de l'abbé Séroin. Des interventions techniques ont eu lieu par la suite, notamment autour de 1896 par Charles Mutin, en 1912 par Narcisse Duputel, en 1955 par Paul‑Marie Koenig et en 1966 par Jean Jonet ; l'instrument est entretenu depuis 2009 par Jean‑Michel Alcouffe. Un éclat d'obus pendant la Seconde Guerre mondiale a endommagé un médaillon sculpté au monogramme de Pauline Viardot ; cette marque n'a pas été restaurée. La partie instrumentale de l'orgue a été classée au titre des objets des Monuments historiques le 30 octobre 1989 et son buffet le 20 août 2013, mais l'orgue attend encore une restauration complète. L'instrument, originellement disposé comme orgue de salon avec une console tournée vers l'auditoire, conserve des particularités techniques telles que le couplage II/I, l'expression générale, un trémolo et un pédalier à l'allemande parmi les premiers installés par Cavaillé‑Coll. Le chœur abritait jusqu'en 1775 le diptyque de Melun peint par Jean Fouquet pour Étienne Chevalier : il se composait d'une Vierge allaitante entourée d'anges et d'un panneau représentant le donateur aux côtés de saint Étienne. Placé à l'origine au-dessus du tombeau d'Étienne Chevalier et de sa femme Catherine Budé, le diptyque fut vendu à la veille de la Révolution ; ses panneaux ont été séparés et se trouvent aujourd'hui respectivement au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers et à la Gemäldegalerie de Berlin, tandis qu'une reproduction est exposée dans le bas-côté sud de l'église. Enfin, le tableau représentant Pauline Viardot en sainte Cécile, peint par Ary Scheffer et jadis installé dans l'église, est conservé au Musée de la Vie Romantique.

Liens externes