Collégiale Notre-Dame de Montréal dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane et gothique

Collégiale Notre-Dame de Montréal

  • 45-47 Grande Rue
  • 89420 Montréal
Collégiale Notre-Dame de Montréal
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Crédit photo : Patrick89 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1846

Origine et histoire de la Collégiale Notre-Dame

Le chapitre de Montréal fut fondé en 1068 ; le texte évoque à la fois le duc de Bourgogne Robert et Anséric II comme fondateurs. La construction de l'édifice actuel remonte vraisemblablement à la fin du XIIe siècle, une première campagne ayant concerné le chœur, les chapelles, le transept et la troisième travée des vaisseaux de la nef, le reste relevant du début du XIIIe siècle. F. Salet propose d'attribuer la construction à Anséric V et Anséric VI, tandis qu'une autre tradition relate qu'Anséric III, de retour de croisade, entreprit l'édifice et qu'Anséric IV l'aurait achevé. Classée aux monuments historiques en 1846, l'église fit l'objet d'une restauration importante après le rapport de Viollet‑le‑Duc : les travaux, menés entre 1845 et 1852, ont porté sur le contrebutement des voûtes, la reconstruction des charpentes, la remise en place des bas‑côtés à leur niveau d'origine, la reprise des contreforts et des élévations extérieures ainsi que le remplacement de la couverture en pierre par une couverture en tuiles. Le clocher en charpente qui s'élevait sur la croisée fut démoli, les roses furent en grande partie refaites — la rosace du bras sud est une création de Viollet‑le‑Duc — et les croix de pignon ont été refaites à l'identique. À l'origine église collégiale seigneuriale, l'édifice n'était pas la paroisse de Montréal ; ce statut évolua aux XVIIe et XVIIIe siècles lorsque la collégiale fut progressivement ouverte aux habitants de la ville. Le roi François Ier fit un don au chapitre, somme traditionnellement associée à la commande des stalles sculptées de la Renaissance conservées dans l'église. La Révolution entraîna la suppression de la dîme, la confiscation des biens du chapitre et la transformation de la collégiale en bien national puis en temple républicain : autels et mobilier furent abattus ou déplacés, des inscriptions républicaines furent peintes et le bas‑relief du tympan fut martelé. Une loi de 1795 autorisa le retour des prêtres s'ils prêtaient serment de soumission à la République, et ce n'est que sous l'Empire que les catholiques retrouvèrent le plein usage de la collégiale. Au XIXe siècle, Viollet‑le‑Duc mit en évidence la qualité architecturale de l'édifice et obtint des financements pour sa sauvegarde, ce qui permit d'éviter une détérioration plus grave. À la fin du XXe siècle, l'Association des Amis de la Collégiale relança les travaux de restauration : des interventions intérieures furent menées en 1998, un système de vidéo‑surveillance fut installé après le vol du retable, et un chauffage par le sol a été posé en 2007. La collégiale attire aujourd'hui de nombreux visiteurs et sert de cadre à des manifestations culturelles locales, notamment le spectacle historique "Montréal en lumière". L'édifice, de dimensions modestes et bâti en pierre de Coutarnoux, est implanté sur un plan en croix latine ; ses murs sont épaulés par de lourds contreforts et percés de fenêtres en plein cintre. La façade, large et sobre, met en valeur un portail en plein cintre qui occupe environ le tiers de sa largeur ; ce portail, orné de colonnettes et de rangées de fleurs sculptées, conserve des pentures de fer forgé du XIIe siècle et un tympan mutilé à la Révolution. La rosace occidentale, l'une des plus anciennes du genre, présente huit rayons formés de fines colonnettes et fut rapprochée par Viollet‑le‑Duc de celle de Notre‑Dame de Paris. Le clocher connut diverses tentatives d'élévation d'une flèche à la croisée du transept ; des structures antérieures furent emportées par une tempête ou démolies, et les cloches se trouvent désormais au‑dessus de la Porte d'en haut. L'intérieur, long de trente‑cinq mètres sur dix‑sept au niveau des transepts, illustre le style de transition entre le roman et le gothique : voûtes d'ogives dans la nef et voûtes d'arêtes dans les bas‑côtés. Le transept fermé par murs droits est percé de rosaces qui éclairent le chœur ; l'abside, de plan carré, présente une paroi à trois niveaux avec une galerie d'arcades romanes fermées, une rangée de fenêtres et une rosace supérieure, ainsi qu'une piscine liturgique. La tribune qui surplombe l'entrée, remarquablement conservée, repose sur de fortes consoles et une colonnette, s'atteint par un escalier ménagé dans l'épaisseur du mur et abrite un autel de pierre de la fin du XIIe siècle, réservé vraisemblablement au seigneur de Montréal et à sa famille. Les stalles sculptées de la Renaissance, exécutées entre 1530 et 1550 et attribuées aux frères Rigolley, se distinguent par leurs miséricordes toutes différentes, leurs panneaux en bas‑relief et leurs groupes en ronde‑bosse représentant des scènes bibliques et allégoriques, dont des épisodes de la vie du Christ et une représentation des sculpteurs en train de boire. Le mobilier remarquable comprend un retable polyptyque du XVe siècle en albâtre attribué à un atelier de Nottingham, aujourd'hui incomplet après le vol de plusieurs panneaux en 1971, une chaire finement sculptée du XVe siècle, un tableau du XVIe siècle d'origine hollandaise et une croix du XIVe siècle retrouvée enfouie en 1943. Le sol présente de grandes dalles, dont certaines sont d'anciens tombeaux, et l'église conserve également des sarcophages ainsi qu'une cloche fondue en 1623, inscrite à l'inventaire des monuments historiques.

Liens externes