Collégiale Notre-Dame-des-Anges de L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane et gothique

Collégiale Notre-Dame-des-Anges de L'Isle-sur-la-Sorgue

  • 2-4 Place de la Liberté
  • 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue
Collégiale Notre-Dame-des-Anges de LIsle-sur-la-Sorgue
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Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise paroissiale Notre-Dame-des-Anges : classement par arrêté du 4 avril 1911

Origine et histoire de la Collégiale Notre-Dame-des-Anges

La Collégiale Notre-Dame-des-Anges de L'Isle-sur-la-Sorgue, principale église catholique de la ville, est classée monument historique depuis le 4 avril 1911. Érigée en collégiale le 12 mai 1222, elle a subi de nombreuses transformations et conserve une décoration intérieure du XVIIe siècle d'inspiration italienne. On sait peu de choses de l'édifice roman primitif; du XVe au XVIIe siècle se succèdent agrandissements, réparations et reconstructions, notamment la reconstruction complète du chœur après son effondrement en 1640. Les travaux de la nef, engagés sur les plans de François de Royers de la Valfenière, débutent après une nouvelle adjudication en 1647 et se poursuivent au moins jusqu'en 1668; la voûte de pierre remplace la charpente en 1670 grâce au soutien du prévôt de Casal, et l'église est consacrée le 29 mai 1672.

Après l'achèvement du gros œuvre, d'importants travaux d'embellissement se poursuivent jusqu'au début du XVIIIe siècle, et l'édifice s'enrichit aussi, lors de la Révolution, de boiseries, tableaux et statues provenant de couvents supprimés. Le plan est simple : une nef unique de six travées flanquée de chapelles latérales non communicantes entre les contreforts et greffée sur un chœur plus étroit, reflet de la différence d'époque entre ces parties. La façade est organisée en deux niveaux de pilastres et colonnes engagées séparés par un entablement saillant; la superposition dorique puis ionique, centrée par une porte en plein cintre et couronnée d'une balustrade ponctuée de bases ornées de boules, confère un aspect résolument roman. À l'intérieur, de grandes arcades en plein cintre ouvrent sur les chapelles et leurs tribunes, tandis que de hauts pilastres reçoivent directement les retombées des arcs doubleaux; l'horizontale est marquée par l'alignement des balustrades des tribunes.

Le voûtement en croisées d'ogives rapproche stylistiquement la collégiale de l'église du collège des Jésuites de La Flèche, dont l'œuvre d'Étienne Martellange a influencé François de Royers de la Valfenière. Le visiteur est frappé par la luxuriance du décor de la nef et par le grandiose retable en boiserie dorée qui occupe toute l'abside du chœur. Ce retable du XVIIe siècle, offert par le prévôt de Casal, s'organise autour d'un tableau de Reynaud Levieux représentant l'Assomption, entouré de colonnes torses et cannelées, d'arcatures sculptées et de figures d'anges encadrant une statue de la Vierge. Le maître-autel, de style rocaille, est en marbre polychrome ; son tabernacle est surmonté d'un baldaquin et flanqué à chaque extrémité d'un ange en marbre de Carrare agenouillé. De part et d'autre du tableau central figurent, dans des niches des boiseries, des statues de saint Laurent, saint Pierre, saint Pancrace et saint Paul.

Les écoinçons des arcades des chapelles latérales sont ornés d'une longue série d'allégories féminines des vertus de la Vierge, sculptées par Jean Péru à partir de 1688 et inspirées des codifications de Cesare Ripa, ce qui renforce l'aspect italien de la décoration; on y reconnaît notamment la Charité, l'Espérance, la Justice, la Prudence, la Tempérance, la Foi, la Virginité, la Patience et l'Humilité. Les chapelles latérales, toutes richement ornées de boiseries, abritent de nombreuses œuvres de peintres et sculpteurs locaux et régionaux : côté nord, la chapelle du Saint-Esprit présente un retable sculpté en 1664 par Benoît Gilibert et une copie de La Pentecôte par Vial (1711), la chapelle de la congrégation conserve des tableaux dont une Présentation de Jésus au temple attribuée à Nicolas Mignard (1665) et des œuvres de Pierre Parrocel (1707), la chapelle de Sainte-Madeleine réunit un autel d'Antoine de Sarrians, un Noli me tangere de Parrocel et des reliefs et peintures variés, la chapelle du Corpus Christi, décorée par Mathieu Trentoul et Jean Péru, montre un tableau de Pierre II Mignard (1675) et des lambris remarquables, la chapelle de la Vierge mourante est décorée par Esprit Grangier et Jean Gleize avec un retable de Pierre II Mignard (1709), et la chapelle de saint Roch, due à Esprit Grangier (1680), présente plusieurs tableaux relatant la vie du saint.

Côté sud, la première chapelle dédiée à Notre-Dame du Salut conserve un tableau de Guillaume-Ernest Grève (1636) commémorant la cessation de la peste, une statue de Notre-Dame de Sorguette et des boiseries réalisées aux XVIIIe et XIXe siècles; les autres chapelles méridionales comprennent la chapelle du Crucifix avec un grand crucifix provenant du couvent des Dames de Sainte-Élisabeth, la chapelle de Saint-Antoine au retable de Joseph Reboul avec statues des Quatre évangélistes, la chapelle du Rosaire avec un tableau de Philippe Sauvan, et la chapelle des saints Crépin et Crépinien ornée d'un retable de la fin du XVIe siècle et de bas-reliefs décrivant leur martyre. À l'arrière de la façade, une grande Assomption en gloire en bois sculpté, attribuée à Jean Péru, fait pendant au tableau du maître-autel, et une fresque exécutée en 1850 par Joseph Lacroix autour de l'arc triomphal a été l'objet de controverses.

L'orgue situé côté évangile, dont le buffet sculpté reflète l'influence italienne, a été construit par Charles Royer vers 1648 et profondément transformé en 1827 par Giovanni Mentasti, qui modifia la tuyauterie et l'alimentation en air; des interventions sont également signalées en 1838 et 1964, et une restauration achevée en 1982 visait à restituer l'aspect sonore de Mentasti. Le buffet et l'instrument sont classés comme Monuments historiques respectivement le 5 décembre 1908 et le 10 avril 1974. L'orgue comprend deux claviers — Grand-Orgue de 52 notes et 11 jeux, Récit de 30 notes et 3 jeux — un pédalier "à l'italienne" de 13 notes et 2 jeux, une traction mécanique et des accessoires tels qu'un tremblant, deux tirasses et un accouplement.

Liens externes