Début de la construction XIIIe siècle (≈ 1350)
Commencement de la construction de la collégiale.
1498-1518
Construction de la façade
Construction de la façade 1498-1518 (≈ 1508)
Élévation de la façade occidentale et de la tour.
XVe siècle
Agrandissement majeur
Agrandissement majeur XVe siècle (≈ 1550)
Ajout de deux nefs et multiplication des chapelles latérales.
1568
Incendie dévastateur
Incendie dévastateur 1568 (≈ 1568)
Un incendie ravage l'édifice et ruine la flèche.
1682
Érection en collégiale
Érection en collégiale 1682 (≈ 1682)
Monseigneur Camille de Neufville de Villeroy érige l'église en collégiale.
1862
Reconstruction de la flèche
Reconstruction de la flèche 1862 (≈ 1862)
La flèche est rebâtie après avoir été détruite par un incendie.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise Notre-Dame-des-Marais : classement par liste de 1840
Personnages clés
Pierre II de Bourbon
Finança largement les travaux de la fin du XVe siècle et la décoration du nouveau portail.
Camille de Neufville de Villeroy
Érigea l'église en collégiale en 1682.
Marquis de Sermezy
Acquit une grande partie des vitraux en 1828.
Origine et histoire de la Collégiale Notre-Dame-des-Marais
La collégiale Notre‑Dame‑des‑Marais est une ancienne collégiale située à Villefranche‑sur‑Saône, dans le département du Rhône en région Auvergne‑Rhône‑Alpes. Sa flèche culmine à 80 mètres et l'édifice, ainsi que son orgue Callinet de 2 300 tuyaux, sont classés au titre de la liste de 1840 des monuments historiques. Selon la tradition locale, une statuette de la Vierge retrouvée dans les marais aurait motivé la construction d'une nouvelle église sur ce site, d'où le nom. La construction a commencé au XIIIe siècle, la chapelle dépendant alors de l'église de la Madeleine, dont la primauté s'inversa à la fin du Moyen Âge ; l'église de la Madeleine fut délaissée au XVe siècle et ruinée au XVIe siècle. Aux XVe et XVIe siècles, Notre‑Dame‑des‑Marais fut agrandie à deux reprises : on ajouta deux nefs, on allongea celles-ci, on multiplia les chapelles latérales et, entre 1498 et 1518, on éleva la façade occidentale et la tour. La construction fut principalement financée par les échevins et des particuliers de Villefranche ; les seigneurs de Beaujeu intervinrent marginalement, tandis que les travaux de la fin du XVe siècle furent largement permis par les libéralités de Pierre II de Bourbon, qui consacra en 1499 douze mille livres à la décoration du nouveau portail. Un incendie en 1568 ravagea l'édifice et ruina la flèche. En 1682, Monseigneur Camille de Neufville de Villeroy érigea l'église en collégiale. Pendant la Révolution française, les statues du portail furent mutilées, et les travaux réalisés sur la rue Nationale, alors section de la RN6, relevèrent la chaussée au point d'abaisser l'entrée de l'église. La flèche fut rebâtie en 1862. Le parvis était traditionnellement pavé de calades, qui ont donné leur nom aux habitants de Villefranche, les Caladois. À l'intérieur, l'église présente trois nefs sur huit travées de longueur ; les nefs latérales s'ouvrent sur des chapelles ornées par des vitraux qui ont fait la renommée de l'édifice. La collégiale conserve un rare ensemble de vitraux de la fin du Moyen Âge, mais ce patrimoine subit une première atteinte en 1828 lorsque le curé céda une grande partie des verrières au marquis de Sermezy pour les remplacer par du verre blanc ; les protestations du maire en 1835 restèrent sans effet. Les vitraux furent décrits par le père Laverrière en 1852 selon un classement thématique plutôt que positionnel, et plusieurs verrières endommagées furent déplacées ou remplacées lors de la restauration de 1858, ce qui rend difficile la reconstitution de leur arrangement originel. Des études et des notices, notamment d'Abel Besançon, de Lucien Bégule et d'un catalogue dirigé par Véronique Chaussé et Marc Pabois, documentent l'histoire et le patrimoine de la collégiale.