Collégiale Saint-Aubin de Guérande en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Collégiale Architecture gothique flamboyant Eglise romane et gothique

Collégiale Saint-Aubin de Guérande

  • 1 Ruelle du Saint-Esprit 
  • 44350 Guérande
Collégiale Saint-Aubin de Guérande
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Crédit photo : Cbasto - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Aubin (ancienne collégiale) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Aubin

La collégiale Saint‑Aubin se dresse au cœur de la cité médiévale de Guérande, entourée de ses remparts. Les fouilles de 1899, menées sous le dallage, ont révélé des vestiges attestant d’un lieu de culte dès l’époque mérovingienne. Le cartulaire de Redon mentionne au milieu du IXe siècle l’église de Guérande, qui conserve les reliques de saint Aubin, et le chapitre, dont la fondation était attribuée au roi Salomon, était dirigé par un prévôt attesté à la fin du XIIIe siècle, détenteur du droit de porter mitre et crosse. Longtemps disputé entre les évêchés de Vannes et de Nantes, le pays guérandais relève au XIe siècle de celui de Nantes ; la prospérité liée au commerce du sel favorise, à partir de la fin du XIIe siècle, d’importants travaux. Les quatre premières travées de la nef appartiennent à cette campagne de style roman tardif ; une prolongation et des modifications hautes de la nef ainsi que l’amorce d’un transept et d’un choeur sont entreprises à la fin du XIIIe siècle. La première moitié du XIVe siècle voit l’élévation de deux salles superposées à l’angle du bras sud du transept et du chœur. Si la collégiale a souffert des périodes troublées du XIVe siècle, son grand autel est le lieu du serment du premier traité de Guérande en 1365, et les indulgences de 1372 évoquent des réparations importantes. L’activité architecturale s’accentue de la fin du XVe siècle au milieu du XVIe siècle : le chœur canonial est reconstruit sur un plan ambitieux, la croisée et les parties hautes du transept nord sont reprises, une sablière porte la date de 1541, et des chapelles latérales sont ajoutées au XVIe siècle par des familles locales. En 1515 le pape Léon X, à la demande de la reine Claude, accorde des indulgences pour la reconstruction d’une tour récemment écroulée, et le roi François Ier contribue financièrement en 1523 ; la charpente de la nef porte la date de 1541. Un ouragan en 1705 détruit le campanile et endommage couvertures et vitraux ; la charpente du transept est refaite entre 1756 et 1764. La Révolution entraîne la destruction de la statuaire des portails et la mise au rebut d’éléments mobiliers, puis l’église est rendue au culte en 1802. Classée parmi les monuments historiques dès 1840, la collégiale fait l’objet d’un vaste chantier de restauration aux XIXe et XXe siècles : la pose de voûtes en pierre au-dessus du chœur et des transepts en 1864, des transformations engagées sous la direction de l’architecte départemental G. Bourgerel et à l’initiative de l’abbé Plormel, la construction en 1872 d’une flèche néo‑gothique, l’effondrement partiel de la façade le 28 novembre 1876 et la restauration menée à partir de 1881 par l’architecte diocésain E. Boismen, avec achèvement et consécration en 1885. Les voûtes de la nef, réalisées durant ces travaux malgré les réserves de la Commission des Monuments historiques, complètent la restauration ; le clocher central élevé en 1903 par l’architecte Déverin sera remanié en 1965. Les fouilles menées en 1899 et ultérieures ont mis au jour des sarcophages sous le chœur et des réemplois architecturaux, tandis que des fragments de tegulae révèlent une présence romaine diffuse sans confirmer la réutilisation systématique d’un édifice antique ; certaines zones du chœur et de la croisée restent peu explorées. Parmi les éléments visibles, la nef conserve huit colonnes à chapiteaux historiés, dont sept datés du XIIe siècle, et des sculptures réemployées dans la façade ; les vitraux des XVe‑XVIe et XVIIe siècles et le mobilier liturgique — stalles, autels et un jubé enlevé en 1804 et conservé au Musée national du Moyen Âge — témoignent des phases décoratives et liturgiques successives. Le clocher abrite une sonnerie de cinq cloches fondues en 1885 par Amédée Bollée, de la plus légère à la plus lourde : Stéphane‑Elisabeth‑Amélie (780 kg), Anne‑Emilie‑Marie (1 270 kg), Marie‑Joseph‑Delphine (1 350 kg), Louise‑Carise (1 900 kg) et le bourdon Vox Dei (2 750 kg). Louis Yhuel est nommé organiste titulaire en 1955. En 2025 la collégiale Saint‑Aubin a été retenue parmi les sites soutenus par le Loto du patrimoine et par la Mission Patrimoine, et un chantier de restauration de grande ampleur doit débuter en septembre 2025 pour un montant annoncé de 10 millions d’euros étalé sur dix ans.

Liens externes