Collégiale Saint-Étienne de Corbie dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane et gothique

Collégiale Saint-Étienne de Corbie

  • 2 Place Jean Catelas
  • 80800 Corbie
Collégiale Saint-Étienne de Corbie
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Collégiale Saint-Étienne de Corbie
Crédit photo : ANTOINE-GERALD - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Portail : classement par arrêté du 16 septembre 1907

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Étienne

La collégiale Saint-Étienne de Corbie, située dans le centre-ville de Corbie (Somme) à une quinzaine de kilomètres à l'est d'Amiens, remonte à la fondation de l'abbaye Saint-Pierre au VIIe siècle et était, avec l'église Saint-Jean-l'Évangéliste (aujourd'hui démolie) et l'abbatiale Saint-Pierre, l'un des trois sanctuaires. Elle fut rebâtie vers 1170-1174 mais n'a pas connu les remaniements successifs de l'église abbatiale. Depuis 1072 la collégiale était dévolue aux « caritables », chanoines chargés de recueillir et d'instruire gratuitement les orphelins; ces chanoines, ordonnés prêtres, assuraient également les cures dépendantes de l'abbaye. Au XVe siècle, Colette de Corbie fut, selon sa volonté, emmurée pendant quatre ans (1402-1406) dans un reclusoir attenant à l'église où elle mena une vie de prière et de charité et reçut des habitants; après sa béatification en 1604 une chapelle fut érigée à l'emplacement du reclusoir. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle on détruisit les collatéraux et le transept, on modifia les fenêtres et on raccourcit le chœur. Déclarée bien national à la Révolution, l'église fut vendue à des particuliers qui la transformèrent en grange. Au début du XIXe siècle, le curé-doyen de Corbie racheta le bâtiment et y installa un orphelinat; plus tard s'y établit une école ménagère et une partie devint chapelle. À la fin du XIXe siècle, l'architecte amiénois Charles Joseph Pinsard fit un relevé des éléments architecturaux remarquables de l'intérieur. Le portail occidental fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques (classement par arrêté du 16 septembre 1907). Primitivement placée sous le double vocable de Notre-Dame et de saint Étienne, la collégiale présente un portail occidental dont le décor, bien que très dégradé, témoigne de l'importance du culte marial à la fin du XIIe siècle. Plusieurs ateliers semblent avoir travaillé le portail, montrant une évolution du roman dans les statues des jambages au gothique dans les autres sculptures vers 1200-1210. Le trumeau porte une Vierge en Assomption et le tympan représente le couronnement de la Vierge; les autres sculptures sont difficiles à identifier dans l'état actuel, et le linteau est totalement dépourvu de décor sculpté. La partie ouest comprenait un narthex formant tribune à l'intérieur, prolongé par la nef et ses bas-côtés, avec un transept saillant précédant le chœur; cet ensemble a été amputé au XVIIIe siècle. On observe des traces d'arcatures ogivales sur le mur extérieur sud qui donnaient accès aux bas-côtés disparus; les fenêtres romanes ont été remaniées. Il ne subsiste que trois travées anciennes de la nef; le transept a été démoli et le nouveau chœur se greffe directement sur l'ancienne croisée du transept. On remarque le portail roman, une croix au pied d'une plaque rappelant la réclusion de Colette de Corbie, une plaque commémorative et le clocher.

Liens externes