Origine et histoire de la Collégiale Saint-Gengoult
La collégiale Saint-Gengoult de Toul, en Meurthe-et-Moselle, est une ancienne collégiale gothique rehaussée d’un cloître de transition entre le gothique flamboyant et la Renaissance ; elle est classée parmi les monuments historiques par la liste de 1840. L’édifice constitue un condensé de l’art gothique, depuis ses débuts jusqu’à l’influence de la Renaissance. Le chœur et les vitraux datent du XIIIe siècle, tandis que le transept et la moitié de la nef appartiennent au XIVe siècle; le reste de la nef et la façade relèvent du gothique flamboyant de la fin du XVe siècle. La collégiale abrite plusieurs éléments remarquables, notamment une pierre tombale, l’orgue et la nef, ainsi qu’un mobilier classé comprenant un Christ au jardin des oliviers, une Descente de croix, une Nativité, une Vierge à l’Enfant en albâtre, des anges en bois doré, la clôture de chœur et un bas‑relief du Christ au tombeau. Le cloître, construit entre 1510 et 1530, appartient au XVIe siècle : conçu à l’origine pour être à deux étages en raison de ses dimensions réduites, le second étage n’a pas été réalisé. Ses baies et ses voûtes conservent le gothique flamboyant tandis que les façades extérieures témoignent du style Renaissance ; le cloître a été classé en 1889. L’église est dédiée à saint Gengoult (ou Gangolf d’Avallon), saint du VIIIe siècle, et l’édifice actuel est reconstruit à partir du XIIIe siècle. La plus haute tour de la collégiale a servi de beffroi jusqu’à la Révolution française. Des campagnes de restauration ont été entreprises au XIXe siècle et au début du XXe siècle par Émile Boeswillwald et Paul Boeswillwald.