Collégiale Saint-Germain des Aix-d'Angillon aux Aix-d'Angillon dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale

Collégiale Saint-Germain des Aix-d'Angillon

  • 1-15 Place de l'Église
  • 18220 Les Aix-d'Angillon
Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
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Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
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Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
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Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
Collégiale Saint-Germain des Aix-dAngillon
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

milieu XIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AE 353) : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Germain

La collégiale Saint-Germain est une église catholique située au cœur des Aix-d'Angillon (Cher), rue de l'église, dans l'ancienne enceinte du château ; la rue passe sous un porche qui marque l'une des portes de cette enceinte, anciennement bordée de fossés visibles au XIXe siècle sur le cadastre napoléonien, et la place Nationale, au nord de l'édifice, a été créée en 1816 sur le comblement de ces fossés. Selon Gaspard Thaumas de la Thaumassière, l'église, initialement chapelle castrale, aurait été édifiée avant 1120 par la famille de Sully et dédiée à saint Ythier, patron d'autres fondations de cette famille. En 1120 elle devient collégiale et son chapitre de six chanoines réguliers de saint Augustin est réuni au chapitre de la cathédrale de Bourges ; l'édifice est rebâti une trentaine d'années plus tard et le nombre de chanoines est porté à douze en 1213. En 1403 Jean de Berry offre à la collégiale des reliques de saint Ythier extraites d'une tombe à Nogent-sur-Vernisson.

L'église devient paroissiale sous le vocable de saint Germain en 1678, remplaçant la paroisse de Valentigny après l'incendie de son église ; à cette époque une partie de la tour de la croisée est abattue et remplacée par un clocher en charpente, le bras nord du transept est partiellement reconstruit et son absidiole supprimée. La façade occidentale et le triplet du mur pignon entre la nef et le chœur datent du XIXe siècle : la façade est reconstruite en 1858 et une restauration importante a lieu entre 1875 et 1890, avec la construction d'une sacristie à l'angle de la nef et du bras sud du transept. La collégiale est inscrite au titre des monuments historiques en 1862 et plus d'une dizaine d'éléments du mobilier sont répertoriés dans la base Palissy.

Le plan, qualifié de « bénédictin » par Eugène Lefèvre-Pontalis, est orienté : une grande nef unique rectangulaire, un transept qui comportait autrefois des absidioles nord et sud, une tour clocher sur la croisée et un long chœur terminé par une abside flanquée de deux absidioles. L'édifice mesure environ 43 mètres entre la façade et l'extrémité du chevet, 26,5 mètres entre les pignons du transept, et la nef présente des dimensions extérieures d'environ 20 mètres sur 13,5 mètres.

La façade occidentale, d'inspiration néo-romane, présente un portail en plein cintre à deux voussures dont le tympan porte une Vierge à l'Enfant ; au-dessus, une haute baie en plein cintre est surmontée d'un pinacle et d'un bas-relief représentant l'agneau pascal. La nef, rythmée par des contreforts, comporte quatre travées pour lesquelles s'ouvrent des baies encadrées par une moulure à pointe de diamant ; la couverture est en tuiles plates et une porte romane au niveau de la deuxième travée du mur sud est ornée d'un fer de mule. La sacristie actuelle, reconstruite en 1886, occupe l'angle formé par la nef et le bras sud du transept, tandis que l'absidiole nord a été supprimée lors des travaux antérieurs ; un cadran solaire est encore visible sur un contrefort du bras sud. Le clocher, élevé sur la croisée, a été amputé à l'étage dès le XVIIe siècle et remplacé par une flèche en charpente couverte de tavaillons. Le chevet, richement décoré dans le goût roman, s'appuie sur quatre colonnes-contreforts engagées et présente, à l'étage, des arcatures aveugles aux colonnes et pilastres finement ciselés ; la corniche repose sur des modillons et déroule une frise de ruban plissé angevin, tandis que les grandes fenêtres en plein cintre sont ornées de motifs en ruban plissé ou en pointe de diamant. Le côté nord, mitoyen de parcelles privées, n'est pas accessible au public.

L'intérieur montre une large nef de quatre travées qui n'a jamais été voûtée et qui est couverte d'un berceau en lambris moderne ; le clocher repose sur un quadrilatère de quatre piliers, plus étroit que la nef, qui laisse de chaque côté un étroit passage dit « passage berrichon » entre l'arc triomphal et le mur gouttereau. La coupole de la croisée, portée par quatre trompes centrées par une tête, culmine à 17,30 mètres et est percée d'un oculus destiné à l'usage des cloches. Le chœur, voûté en berceau, s'organise sur trois niveaux d'arcades : des arcs brisés ouvrent sur les chapelles latérales, au-dessus un faux triforium décoré précède une rangée de fenêtres en plein cintre qui éclairent l'ensemble ; le pignon du chœur à trois baies est une construction du XIXe siècle et l'abside est voûtée en berceau brisé.

Le mobilier comprend un orgue de chœur construit par Marie Antoine Louis Suret en 1853, installé dans la chapelle nord du chœur, ainsi qu'une plaque du vœu de 1636 apposée dans la chapelle de la Vierge sur le mur ouest du bras nord du transept, provenant de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié de l'ancien hospice. Une pietà polychrome en pierre du XVIIe siècle, également issue de cet ensemble, est classée ; un bénitier du XVe siècle sculpté de feuilles et de grappes de raisin se trouve près de la porte sud, et deux bustes reliquaires en bois polychrome du XVIIe siècle encadrent en hauteur la chapelle axiale du chœur. Parmi les vues et éléments remarquables figurent la face sud, la nef, la sacristie et le transept, le chevet, les arcades nord du chœur avec l'orgue et un lutrin du XVIIIe siècle, le chapiteau du pilier de la croisée, la coupole de la croisée, l'abside et le mur sud ornés, ainsi que la plaque du vœu de 1636.

Liens externes